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Togo : l’état d’urgence sécuritaire a été déclaré dans le nord du pays

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Des militaires togolais à Dapaong, en février 2020 (illustration). AFP - PIUS UTOMI EKPEI Des militaires togolais à Dapaong, en février 2020 © AFP - PIUS UTOMI EKPEI

Le gouvernement togolais a annoncé l’instauration de l’«état d’urgence sécuritaire» dans sa région frontalière du Nord. Grâce à cette mesure, le pays donne aux forces armées plus de flexibilité pour faire face à la menace d’attaques terroristes.

Cette décision intervient à la suite de l’assassinat de huit soldats en mai dernier dans une ville du Nord, près de la frontière avec le Burkina Faso. L’attaque en question a également fait 13 blessés. Elle a été ensuite revendiquée par des membres de Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), filiale d’Al-Qaïda basée au Mali.

Les groupes extrémistes des pays du Sahel sont en expansion et menacent de plus en plus les États côtiers d’Afrique de l’Ouest que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin et le Togo.

Après une réunion ministérielle, tenue le 13 juin, le gouvernement togolais a expliqué que l’état d’urgence sécuritaire «vise notamment à doter les forces de défense de moyens supplémentaires en termes d’agilité et de capacité opérationnelle afin que ces forces de défense et de sécurité puissent assumer de façon beaucoup plus efficace leur rôle dans la région».

Dans un communiqué de presse, Lomé précise que cette mesure a pour objectif de donner des moyens à l’administration publique pour que cette administration publique puisse fonctionner. «Et vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement togolais a mis en place un plan d’urgence pour cette région. Et pour que ce plan d’urgence puisse atteindre des objectifs qui ont été fixés, il nous faut avoir de la souplesse au plan juridique, au plan administratif et au plan opérationnel pour pouvoir atteindre les objectifs fixés par ce plan d’urgence. L’état d’urgence sécuritaire aujourd’hui est un outil que le gouvernement va utiliser pour pouvoir atteindre ces objectifs», souligne la même source.

Le porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan, a ajouté que cette mesure durera trois mois et pourrait être prolongée par l’Assemblée nationale.

Notons que ce n’est pas la première fois que le Togo subit de tels attentats terroristes. En effet, l’armée togolaise a déjoué une attaque en novembre dernier dans le village de Sanloaga, dans le nord du pays, faisant de l’attaque de mai la première à faire des victimes.

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