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Togo : Faure Gnassingbé reporte les législatives

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Le président togolais Faure Gnassingbé devant ses forces militaires en mai 2022. © Emmanuel Pita

C’est via un communiqué signé le 4 avril que le chef de l’État togolais a annoncé le report des élections législatives et régionales prévues le 20 avril. «Le gouvernement procédera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionales», dit en substance le communiqué de la présidence. Cependant, aucune nouvelle date n’a été fixée.

Après cette annonce de Faure Gnassingbé, les partis de l’opposition et la société civile ont planifié une série de manifestations, appelant les populations à les rejoindre pour une grande manifestation les 11, 12 et 13 avril. Ils ont aussi demandé aux candidats de poursuivre leur campagne sur toute l’étendue du territoire national.

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Pour rappel, l’Assemblée nationale togolaise avait validé le nouveau texte instaurant un régime parlementaire. Ce changement constitutionnel avait créé une vague d’indignation allant de la classe politique à la société civile en passant par les religieux.

Il faut préciser qu’avec cette nouvelle constitution, le président de la République sera élu par le parlement togolais. Le président sera choisi «sans débat» par les députés réunis en congrès «pour un mandat unique de six ans», selon le texte lu à l’Assemblée nationale et validé avec 89 voix pour, une contre et une abstention.

Le pouvoir en place estime que ce report des élections législatives a été décidé pour que des consultations puissent avoir lieu autour de la nouvelle constitution que Faure Gnassingbé a renvoyée devant les députés pour une seconde lecture. Au niveau de l’hémicycle, les parlementaires affirment que des dispositions seront prises rapidement pour recueillir les contributions.

Lire aussi : Togo : une nouvelle constitution taillée sur mesure pour Faure Gnassingbé

Le modèle de ces consultations sera défini par le bureau et la commission des lois. La participation des opposants est loin d’être gagnée, certains remettent en cause la légitimité de l’Assemblée, son mandat étant terminé depuis plusieurs semaines. Tandis que d’autres soutiennent que le pouvoir veut absolument réformer et que la discussion est donc inutile.

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