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Terrorisme au Sahel : le Jnim, un fléau pour l’AES
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Les États de l’Alliance pour le Sahel (AES) font face à une menace non moins négligeable qui est le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (Jnim). Il est décrit comme la branche officielle d’al-Qaida au Mali. En 2017, la branche saharienne d’al-Qaida au Maghreb islamique, al-Murabitoun, Ansar al-Dine et le Front de libération du Macina se sont réunis pour former le Jnim. Opérant au Mali, au Niger et au Burkina Faso, le Jnim est responsable de nombreuses attaques et enlèvements.
En moins d’un mois, le Burkina Faso et le Mali ont payé un lourd tribut suite aux attaques revendiquées par le Jnim. Le pays des hommes intègre a subi, le 24 août dernier, l’attaque terroriste la plus sanglante de son histoire. Près de 300 personnes ont été tuées alors qu’ils étaient en train de creuser des tranchées à Barsalogho dans la commune de la province du Sanmatenga, au centre-nord du Burkina Faso.
Le président de la transition, Ibrahima Touré, avait demandé aux forces de sécurité de mobiliser la population pour creuser des tranchées afin de se prémunir des attaques. Jusque-là, aucun communiqué officiel faisant le bilan des pertes en vie humaines, n’a été sorti par le gouvernement.
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D’ailleurs, un collectif de proches des victimes de l’attaque terroriste meurtrière commise fin août à Barsalogho, a vu le jour. Ses membres fustigent le silence des autorités de la transition, car aucun bilan officiel n’a été communiqué alors que le collectif a dénombré 400 personnes tuées.
Selon le centre d’étude stratégique de l’Afrique, le lendemain, une autre offensive terroriste visant des civils avait fait 26 morts dans la commune de Sanaba. Lors d’une prière dans une église du petit village de Kounla, des terroristes ont surgi. Les hommes en armes ont encerclé le site, chassant les femmes et les enfants avant de ligoter les hommes. Les terroristes se sont ensuite livrés à des exécutions sommaires. Par la suite, des maisons et des enclos ont été incendiés avant que les terroristes ne s’enfuient avec du bétail volé. Il faut noter que le mois d’août fut particulièrement meurtrier pour le Burkina Faso.
De son côté, le Mali a été récemment visé par le Jnim. Le groupe terroriste a frappé de plein fouet la capitale, Bamako avec deux attaques simultanées : l’école de la gendarmerie du quartier de Faladié, où les tirs ont duré environ trois heures, et une zone militaire de l’aéroport de Bamako-Sénou, où des tirs sporadiques étaient toujours rapportés.
Aucun bilan officiel n’a été communiqué suite aux attaques
En plus de l’école de la gendarmerie, c’est la base 101, située dans la zone aéroportuaire qui a été ciblée. Une base militaire où sont lancés des drones de l’armée malienne, et où sont également stationnés des hommes du groupe Wagner. Selon les spécialistes, l’attaque de la base 101, située dans la zone aéroportuaire de Bamako, était bien ciblée. Puisque celle-ci est une manière de ralentir les activités de l’armée de par leur supériorité dans le domaine aérien. Comme s’en sont réjouis les terroristes après avoir revendiqué ces attaques dans une déclaration, dans laquelle ils disent avoir causé d’«énormes pertes en vies humaines et en matériel» et entraîné la destruction de «plusieurs aéronefs militaires».
Pour rappel, à la fin du mois de juillet, des frappes aériennes avaient été effectuées par le FAMA en coordination avec les Forces armées du Burkina dans le secteur de Tinzaoutene. Un communiqué avait été diffusé dans ce sens, soulignant que «cette campagne a pour but de sécuriser les personnes et les biens dans la localité de Tinzaoutene et ses environs face à la coalition de terroristes responsables d’exactions, d’abus et de trafics illicites contre les populations maliennes ».
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Il précise que des objectifs de haute valeur, tels que des caches, des dépôts logistiques et des véhicules, ont été ciblés lors des opérations. Par ailleurs, le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) a annoncé que ces frappes ont été effectuées par un drone, soulignant l’importance de ces actions dans la lutte contre le terrorisme.
Ces attaques contre Bamako interviennent dans un contexte particulier, car elles se sont déroulées au lendemain de l’anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), dont la présidence est assurée par le Mali.