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Tebboune : ça passe… ou ça passe !

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Abdelmadjid Tebboune se porte candidat pour un second mandat présidentiel en Algérie, déposant son dossier à l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), après avoir annoncé sa candidature, soutenue par de nombreux partis et organisations. Les autres candidats incluent Abdelaali Hassani du MSP, Youcef Aouchiche du FFS et Saida Neghza. La décision controversée d’avancer la date des élections au milieu de l’été, avec des températures atteignant 50°C, reste sans explication. Amnesty International a critiqué les restrictions continues sur la liberté d’expression en Algérie. Tebboune cherche à consolider son image politique malgré des critiques passées.

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À bientôt 80 ans, Abdelmadjid Tebboune, le président sortant algérien, veut briguer un second mandat. Il avait annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle du 7 septembre 2024, lors d’un entretien avec la presse dans lequel il a déclaré à demi-mot être plébiscité pour faire un second quinquennat. «En réponse aux souhaits de nombreux partis politiques et non politiques, d’organisations et de jeunes, j’annonce mon intention de me présenter pour un second mandat, comme le permet la Constitution, et le peuple algérien aura le dernier mot à ce sujet», avait-il annoncé devant les caméras. Cette déclaration survient quelques jours après son conclave avec les militaires, à l’issue de la cérémonie de la célébration du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance.

Abdelmadjid Tebboune a aussi souligné que toutes les réussites sont celles du peuple algérien, et non les siennes, même si sa candidature était incontestée dans le pays. Les médias officiels et privés, ainsi que ses soutiens politiques, ont activement promu les accomplissements de «l’Algérie nouvelle» sous sa direction.

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L’homme de fort de l’Algérie a joint l’acte à la parole en procédant au dépôt de son dossier de sa candidature, ce jeudi, au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Sous des aires de campagnes, Abdelmadjid Tebboune, par ailleurs, ministre de la Défense a réitéré ses remerciements à tous ses partis, organisations et instances qui ont soutenu sa candidature, ainsi qu’à l’ensemble des citoyennes et des citoyens qui ont pris la peine de se déplacer dans les communes pour signer les formulaires de souscription.

Pour concourir à la présidentielle, les candidats doivent fournir soit une liste comprenant au moins 600 signatures individuelles de membres élus provenant de diverses assemblées réparties dans 29 préfectures. C’est une liste comportant au minimum 50.000 signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électorales, avec au moins 1.200 signatures par préfecture.

Les autorités avancent la date de l’élection dans un période où les températures avoisinent 50 °C

Le Conseil constitutionnel procèdera à la publication de la liste des candidats retenus pour la présidentielle du 7 septembre. Ceux qui sont recalés auront la possibilité de faire recours avant le 3 août. Pour ces joutes électorales, plusieurs personnalités ont déjà déposé leur dossier de candidature. Parmi elles : le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani et le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, qui met fin à un boycott des élections présidentielles qui a duré 25 ans. Du côté de la gent féminine, on retrouve Saida Neghza, présidente d’une importante organisation patronale.

La décision prise par les autorités algériennes d’avancer la date du scrutin a surpris plus d’un. D’autant plus que c’est la première fois dans l’histoire du pays qu’une campagne électorale se déroulera en été, période où les températures peuvent atteindre jusqu’à 50°C. Aucune explication n’a été donnée pour justifier cette avance du scrutin.

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Dans un rapport publié en février, Amnesty International a accusé les autorités algériennes de continuer à réprimer les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, en ciblant les voix critiques et les dissidents.

Pour rappel, ce cacique a fait carrière au sein de l’appareil d’État, débutant dans l’administration préfectorale avant de devenir wali (préfet) dans les années 1980. Après une brève période comme ministre délégué aux collectivités locales en 1991 sous la présidence de Chadli Bendjedid, il se retire de la scène politique jusqu’à l’avènement du président Bouteflika en 1999. Bouteflika le nomme ministre de la communication, puis il occupe d’autres portefeuilles jusqu’en 2002.

Après une décennie d’éclipse politique, Abdelmadjid Tebboune est rappelé au gouvernement en 2012, puis devient premier ministre en 2017. Cependant, il est limogé moins de trois mois plus tard pour avoir critiqué les oligarques proches du chef de l’État. Ce limogeage lui a servi pour tenter de redorer son image ternie par ses liens passés avec Bouteflika.