Tchad : les troupes françaises ont commencé à quitter leurs bases
Le retrait des troupes françaises du Tchad marque une étape importante dans les relations bilatérales entre Paris et N’Djamena. Ce processus, initié à la demande du gouvernement tchadien, doit être achevé d’ici au 31 janvier. Il représente un défi logistique de taille pour l’armée française, dont la présence au Tchad a joué un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme et la stabilité régionale.
À Faya-Largeau, au nord du pays, les premières manœuvres de retrait ont débuté. Une trentaine d’hommes qui géraient l’aérodrome stratégique ont pris la route ce matin pour un périple de plusieurs jours en direction de la capitale, N’Djamena. Le matériel, quant à lui, sera rapatrié en France par avion-cargo.
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Après Faya, l’attention se tourne vers Abéché, dans l’est du pays, où une centaine de soldats sont encore stationnés. La restitution du camp Kossei, dernière base militaire française à N’Djamena, scellera définitivement le départ.
Faya-Largeau, bastion stratégique, occupe une place importante dans l’histoire militaire tchadienne et française. C’est dans cette base que le général Leclerc lança, en 1941, son offensive victorieuse sur Koufra, marquant un tournant dans la Seconde Guerre mondiale. La ville fut également un point névralgique lors des conflits avec la Libye dans les années 1970-1980.
Ce retrait, symbole d’une transition vers une souveraineté accrue pour le Tchad, tourne une page de plusieurs décennies de coopération militaire entre les deux pays.