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Tchad :  le président Déby et son premier ministre, candidats à la présidentielle

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Le conseil constitutionnel tchadien a validé les candidatures du président de la Transition, Mahamat Idriss Déby, et de son premier ministre Succès Masra, ainsi que celle de l’ancien premier ministre Albert Pahimi Padacké pour l’élection présidentielle prévue le 6 mai 2024.

Selon la presse locale, dix candidatures ont été retenues pour participer aux joutes électorales. Cependant, l’instance a rejeté dix autres dossiers de candidature, citant la non-conformité des pièces fournies.

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Parmi les candidats écartés figurent Abderahim Younous Ali du parti Al-Wassat et Rakhis Ahmat Saleh du Parti pour le Rassemblement et la Démocratie au Tchad (PRDT). De plus, le dossier de Nassour Ibrahim Koursami a été transmis au parquet pour enquête, suite à des allégations de «faux et usage de faux».

Élection présidentielle à forts enjeux

Cette annonce survient dans un contexte de tensions politiques exacerbées par le récent décès de l’opposant Yaya Dillo Djerou, président du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF), lors d’une opération des forces de sécurité au siège de son parti le 28 février dernier.

L’opposition tchadienne accuse le conseil constitutionnel de favoriser le maintien au pouvoir de la dynastie Déby en validant uniquement les candidatures favorables au régime en place. Elle estime que sa décision est «biaisée et manipulée».

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L’élection tchadienne du 6 mai prochain attire l’attention des observateurs internationaux, dans un contexte économique tendu. Malgré la vulnérabilité du pays aux fluctuations des prix du pétrole, le gouvernement a adopté un budget record de 3,3 milliards de dollars pour l’exercice fiscal 2024, avec une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. Malgré les défis, la Banque africaine de développement (BAD) prévoit, une croissance économique de 3,7% en 2024.