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Tchad : échec d’une tentative de putsch, selon la junte

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Selon le gouvernement tchadien, il a réussi à déjouer un coup d’État orchestré par des officiers de l’armée et un éminent militant des droits de l’homme. Il s’agit de Baradine Berdei Targuio, président de l’Organisation tchadienne des droits de l’homme. Dans un communiqué, l’exécutif indique que, pour cette tentative de putsch, ce dernier a enrôlé 11 soldats. La même source affirme que les services de sécurité ont arrêté les responsables après le 8 décembre.

Le ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, a pour sa part précisé que les suspects font l’objet d’une enquête officielle. Ils sont accusés de «violation de l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’arme à feu et complicité». Le juge d’instruction chargé de l’affaire les a inculpés et a ordonné leur mise en détention, a-t-il déclaré.

Le ministre ajoute que «l’enquête suit son cours et que le gouvernement entend faire le maximum pour élucider cette affaire et déterminer les responsabilités».

Il faut noter que les déboires de Baradine Berdei Targuio avec la justice remontent à février 2021. À l’époque, il avait écrit que le général Idriss Deby Itno, alors dirigeant du Tchad, était gravement malade. Une sortie médiatique qui lui a valu trois ans de prison pour atteinte à l’ordre constitutionnel. Puis, en avril 2022, le général Mahamat Idriss Deby Itno a remplacé son père à la tête du pays après le décès de son père.

Par ailleurs, déterminés à évincer la junte du pouvoir, plusieurs militants sont descendus dans les rues le 20 octobre. Ce jour est très symbolique, car elle marque la date à laquelle les militaires avaient initialement promis de céder le pouvoir.

Lors de ces manifestations illégales, une cinquantaine de personnes sont mortes, dont dix membres des forces de sécurité, selon un bilan officiel. Toutefois, les groupes d’opposition affirment que le nombre réel est beaucoup plus élevé et que des civils non armés ont été tués.

Pour Deby, de par leur « insurrection », ces protestataires tentaient de provoquer un coup d’État. Dans la seule région de N’Djamena, les forces militaires ont arrêté 601 personnes, dont 83 mineurs. Ils les ont par la suite conduits à Koro Toro, une prison de haute sécurité située dans le désert à 600 km de la capitale.

Après ce mouvement de colère et de protestation, le tribunal de la prison a jugé 401 personnes. Une procédure que les avocats ont boycottée en signe de protestation. À l’issue d’un procès de quatre jours, 262 personnes ont écopé de peines de deux à trois ans de prison et 80 à des peines avec sursis. Et le nombre de personnes acquittées n’était que de 59.

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