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Taxe carbone européenne : une perte de 25 milliards de dollars par année pour l’Afrique

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Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), n’a pas caché son opposition au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) proposé par l’Union européenne (UE). S’exprimant sur la question dans le cadre de l’édition 2024 de l’African Oil Week (AOW), il a appelé à la mise en œuvre d’un moratoire au profit des pays africains. Durant son allocution, il a mis en garde contre les risques économiques de cette initiative pour la croissance de l’Afrique.

Selon lui, cette dernière est liée à la monétisation des ressources, énergétiques notamment, du continent. Or, le dispositif MACF voulu par l’UE, sous le prétexte de la transition énergétique, aura pour effet de limiter les possibilités d’exportations de ces ressources.

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«L’Afrique ne peut pas se développer sans combustibles fossiles. L’Afrique mérite mieux», a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une politique équilibrée et juste qui tienne compte des défis uniques auxquels font face les économies africaines.

Il faut rappeler que cette disposition a été adoptée il y a un an, mais ne deviendra effective qu’à l’horizon 2026. D’après les estimations de la Fondation africaine pour le climat (ACF) et de l’Institut Firoz Lalji, elle impliquera un manquement à gagner annuel d’environ 25 milliards de dollars.

Pour faire face à la taxe carbone de l’UE, certains analystes estiment que l’Afrique doit miser sur des systèmes de tarification du carbone pour aligner son industrie sur les normes internationales.

D’un autre côté, ils suggèrent un renforcement des investissements dans les énergies renouvelables peut réduire la dépendance aux combustibles fossiles et diminuer l’empreinte carbone des exportations africaines.