Accueil / Articles Afrique

S&P : l’inflation et les défis économiques croissants en Angola

Temps de lecture
S&P, agence de notation américaine, publie des recherches et des analyses financières sur les actions, les obligations et les matières premières. Son siège est à New York © DR

L’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) prévoit une inflation moyenne de 13% en Angola d’ici la fin de l’année. De même, elle s’attend à une possible baisse à 10% l’année suivante. Concernant la croissance économique, elle devrait ralentir à 0,9% cette année. Ces prévisions reposent, selon S&P, sur plusieurs facteurs. Elle cite, entre autres, la dépréciation de la monnaie nationale et la réduction de l’offre de devises étrangères parmi les défis économiques de l’Angola.

S&P déplore des pressions inflationnistes

S&P explique que la dévaluation significative en 2023 du kwanza, monnaie angolaise, par rapport au dollar américain renforce l’inflation. Cette dévaluation de près de 40% rendra les paiements de la dette en devises étrangères plus coûteux. Les analystes de S&P ont noté que les coûts de la dette de l’Angola pourraient augmenter de plus de 60% au second semestre de cette année.

Après une tendance à la baisse de l’inflation de 2022 à mars 2023, les prix ont augmenté pour atteindre 12,12% en juillet. Cette hausse est préoccupante, car elle pourrait affecter le pouvoir d’achat des citoyens et ralentir la croissance économique.

Lire aussi : Le FMI appelle l’Angola à améliorer ses équilibres macroéconomiques

Impact sur la dette publique et la croissance économique

En outre, l’agence de notation a abaissé sa prévision de croissance économique pour l’Angola à 0,9%. Cette révision est principalement due à un recul de la production pétrolière, un secteur clé de l’économie angolaise. Un ralentissement qui a surtout des répercussions sur de nombreux autres secteurs.

S&P prévoit aussi une forte augmentation de la dette publique de l’Angola. Celle-ci devrait atteindre 93% du produit intérieur brut (PIB). Une hausse de dette qui est davantage attribuée à la dépréciation du kwanza et à la chute de la production pétrolière. En plus, les coûts de service de la dette en pourcentage du PIB augmenteront significativement cette année. Cela pourrait exercer une pression financière importante sur le pays à partir de 2024.

Des perspectives économiques futures assez instables, selon S&P

Par ailleurs, les projections de S&P soulignent les défis économiques auxquels l’Angola fait face. La dévaluation de la monnaie, l’inflation croissante et la montée de la dette publique sont autant de facteurs qui nécessiteront une gestion prudente de la part des autorités angolaises. Pour l’heure, il est essentiel de surveiller de près l’évolution de ces indicateurs économiques. Objectif : mieux comprendre l’impact sur la stabilité économique et financière du pays.

Recommandé pour vous

Port de Cotonou : l’IFC injecte 20 millions € pour moderniser le terminal à conteneurs

Afrique, Économie - L’International Finance Corporation (IFC ) a validé l’octroi d’un prêt de 20 millions d’euros à Bénin Terminal.

Le Nigeria revient sur le marché international des eurobonds

Afrique, Économie - Après deux ans d’absence, le Nigeria revient sur les marchés financiers internationaux avec deux opérations.

Minéraux critiques : le Nigeria et la France signent un partenariat

Afrique, Économie -Les deux pays ont signé un protocole d’accord axé en partie sur le développement d’une chaine de valeur des minéraux critiques.

Le Nigeria privatise quatre raffineries de pétrole

Afrique, Économie - Le gouvernement nigérian a décidé de céder toutes les parts de l’Etat dans quatre raffineries de pétrole.

Egypte : Misr Insurance Holding réalise un bénéfice net de 357 millions de dollars

Afrique, Économie - Misr Insurance Holding Company réalise un bénéfice net consolidé de 357 millions de dollars durant l’exercice 2023/2024.

Fraude fiscale dans le secteur minier : le Sénégal perd 153 millions de dollars par an

Afrique, Économie - Le Sénégal perd des sommes comprises entre 57 et 153 millions de dollars par an, soit 1 à 3 % des recettes fiscales nationales.