Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Soudan : le général al-Burhan lève l’état d’urgence

Soudan : le général al-Burhan lève l’état d’urgence

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah al-Burhan, a levé, dimanche 29 mai, l’état d’urgence imposé au pays à la suite du coup d’État qu’il a dirigé en octobre dernier. Cette décision est intervenue quelques heures après que le Conseil de sécurité et de défense, l’organe suprême de sécurité du Soudan, a recommandé la fin de cette mesure. Il a également appelé à la libération des détenus.

Ces recommandations visent à faciliter le dialogue entre l’armée et le mouvement pro-démocratique, a expliqué le ministre de la Défense, le général de division Yassin Ibrahim Yassin. En effet, le pays connaît des manifestations massives et fréquentes exigeant la fin du régime militaire. Pendant ces rassemblements, les forces armées ont arrêté plusieurs militants.

Plus tôt dans la journée du dimanche, l’envoyé des Nations Unies pour le Soudan, Volker Perthes, a exhorté les dirigeants du pays à lever l’état d’urgence. Il a déploré le meurtre de deux personnes lors de la répression des manifestants pro-démocratie du samedi 28 mai. «Une fois de plus : Il est temps que la violence cesse», a martelé Perthes sur Twitter.

Des centaines de personnes ont défilé samedi à Khartoum, où les forces de sécurité ont violemment dispersé la foule et l’ont poursuivie dans les rues. L’une des deux victimes de ces affrontements a été abattue par les forces de sécurité et l’autre a été asphyxiée par des gaz lacrymogènes. C’est le Comité des médecins du Soudan, qui fait partie du mouvement pro-démocratique, qui a fait état de ce bilan.

Pour rappel, depuis le putsch militaire du 25 octobre 2021, le chaos règne au Soudan. Les militaires ont entravé la transition du pays vers la démocratie après trois décennies de régime répressif de l’ancien président Omar Al-Béchir. Ce dernier et son gouvernement, soutenu par des groupes extrémistes, ont été destitués par l’armée lors d’un soulèvement populaire en avril 2019.

À ce jour, la répression des manifestations au Soudan depuis octobre dernier a fait au moins 98 morts et plus de 4.300 blessées. De plus, l’armée a lancé une vaste campagne d’arrestation pour appréhender les militants et les fonctionnaires dissidents. De nombreuses personnes parmi ces détenus politiques ont été libérées grâce à la pression des Nations Unies et de gouvernements occidentaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Le nouveau bilan après l'explosion d'une raffinerie au Nigeria est désormais de 110 morts © REUTERS

Explosion dans une raffinerie illégale au Nigeria : le bilan grimpe à 110 morts

Une explosion dans une raffinerie clandestine a fait au moins 110 morts da…

devises africaines

Dette africaine : les alertes se multiplient

Les gouvernements africains ont emprunté en masse pour financer la riposte…

Trump Biden

Afrique subsaharienne : une croissance sous tension

La succession des chocs, le covid puis maintenant la guerre en Ukraine mai…

Unemployed Afrique

La croissance et le marché du travail sous la pression d’une inflation trop forte

En théorie, une hausse de l’inflation reflétant une croissance robuste de …

Trump Biden

Procès Sankara : Blaise Compaoré condamné à la prison à perpétuité

L'ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a été condamné ce mer…

Vincent Bolloré au côté d'Alpha Condé

En Afrique, Bolloré change de trajectoire

En discussions exclusives avec le géant italo-suisse MSC pour la cession d…