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Sommet de la Ligue arabe : Tebboune va inviter le Maroc

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Réunion ministérielle au siège de la Ligue arabe au Caire © DR

Le Sommet de la Ligue arabe, reporté deux années de suite, se tiendra finalement les 1 et 2 novembre en Algérie. C’est ce qu’a confirmé le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou Al-Gheït, lundi à l’occasion de la 158e session ordinaire du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel, organisée au Caire. L’Algérie va envoyer un émissaire pour inviter le roi Mohammed VI à ce sommet. Détails.

Le prochain sommet de la Ligue arabe aura lieu les 1 et 2 novembre, a affirmé, mardi au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou Al-Gheït. La décision de tenir le sommet à ces dates a été prise lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères à l’occasion de la 158ᵉ session du Conseil de la Ligue arabe. Abou Al-Gheït a écarté toute possibilité de report, déplacement ou autres. Le numéro 1 de l’organisation panarabe a exprimé son souhait de voir ce sommet réussir et qu’en découlent des décisions à la hauteur des défis actuels, particulièrement en l’absence de toute perspective de résolution de nombre d’affaires et de conflits qui affectent le monde arabe.

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Note de cadrage du Maroc

En prenant la parole devant ses homologues des pays arabes, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a insisté sur le fait que le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité, loin de tous calculs étroits ou logique dépassée. Dans son allocution, Bourita a appelé à «une lecture objective de la réalité du monde arabe, qui est en proie à des différends internes et externes divers et à des manœuvres externes et internes visant à semer la division, à soutenir les velléités séparatistes, à déclencher les conflits frontaliers, ethniques, sectaires et tribaux et à consumer la région et épuiser ses richesses». Le ministre a, d’autre part, souligné que le triomphe de la cause palestinienne requiert l’adoption d’approches réalistes et pragmatiques afin d’être plus efficace, et ce, loin des logiques de surenchère et de manipulation politique.

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Le Maroc sera invité

L’Algérie, pays hôte du Sommet arabe, a commencé à adresser des invitations aux chefs d’État. Ainsi, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a profité de sa présence au Caire pour remettre des invitations adressées par le président Tebboune à ses homologues égyptien et palestinien. Pour l’invitation du Maroc, c’est le ministre algérien de la Justice qui a été dépêché pour la remettre, après avoir livré celles de l’Arabie Saoudite et de la Jordanie.

L’Algérie veut ainsi prouver qu’elle fait la différence entre les relations bilatérales et un événement multilatéral. Signe avant-coureur d’une détente du côté de l’Algérie, son acceptation d’une résolution saluant les efforts du roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al-Qods, dans la défense de la ville sainte. Auparavant, les représentants algériens s’opposaient fermement à toute résolution saluant les efforts du Souverain. Ceci étant, Amar Belani, envoyé spécial chargé du dossier du « Sahara occidental » et du Maghreb, a accusé Bourita de répéter les «mêmes éléments de langage déjà ressassés en février dernier». Le responsable algérien ajoute que l’invocation de « velléités séparatistes » par Bourita est une illustration de la logique de surenchère et de manipulation politique.

 

Le Maroc s’active

Par ailleurs, le chef de la diplomatie marocaine a eu une série d’entretiens avec ses homologues saoudien, émirati, bahreïni, libyen et somalien. Nasser Bourita s’est également concerté avec le secrétaire général de la Ligue arabe. Quant aux relations maroco-tunisiennes, la réunion du Caire n’a pas permis de réconcilier les deux parties. «La position du Maroc par rapport à l’accueil grave et inacceptable par le chef de l’État tunisien du chef de la milice séparatiste, reste inchangée. C’est celle exprimée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans son communiqué du 26 août 2022, et partagée par l’ensemble du peuple marocain et toutes ses forces vives», a souligné Bourita dans une déclaration aux médias. Certaines chaînes satellitaires panarabes avaient évoqué le règlement du différend entre le Maroc et la Tunisie. Il n’en est rien. Selon Bourita, la référence, par le secrétaire général de la Ligue des États Arabes, au règlement du différend entre le Maroc et la Tunisie, «concerne exclusivement un paragraphe dont la délégation tunisienne a proposé l’insertion au sujet de la TICAD, et que le Maroc a rejeté catégoriquement». Grâce à la médiation de plusieurs pays arabes, notamment la Jordanie, un texte de compromis a été rédigé. Il se réfère à la coopération entre le Japon et les pays arabes, sans évoquer aucunement le Sommet de la TICAD.
Enfin, le Comité ministériel arabe chargé de faire face à l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures des pays arabes a réitéré sa solidarité avec le Royaume du Maroc face à l’ingérence du régime iranien et de son allié le « Hezbollah » dans ses affaires intérieures. Le Comité, qui a tenu sa réunion mardi au Caire, a notamment indiqué que le régime iranien et son allié le « Hezbollah » procèdent à l’armement et l’entraînement d’éléments séparatistes menaçant l’intégrité territoriale, la sécurité et la stabilité du Royaume du Maroc.

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