Shell cède ses opérations terrestres au Nigeria pour 2,4 milliards de dollars
Dans une transaction majeure, la multinationale énergétique Shell a conclu la vente de ses activités terrestres au Nigeria, générant des recettes impressionnantes pouvant atteindre jusqu’à 2,4 milliards de dollars. L’accord a été scellé avec le consortium Renaissance, une collaboration stratégique regroupant quatre entreprises nigérianes renommées, accompagnées de la participation clé de la société béninoise Pétrolin.
Cette décision marque un tournant significatif dans la stratégie d’investissement de Shell, qui prévoit de recentrer ses ressources sur les forages en eau profonde et la production de gaz au Nigeria. Ces secteurs d’activité, caractérisés par des risques opérationnels moindres, offrent des perspectives plus stables et conformes à la vision à long terme de l’entreprise.
À l’inverse, le delta du Niger est reconnu comme un territoire difficile à gérer. Les défis persistent, avec la région subissant les contrecoups des fuites d’hydrocarbures, résultant de la dégradation des infrastructures ou du sabotage des pipelines par des voleurs de pétrole.
En juin 2022, le processus de vente avait été momentanément suspendu en raison d’une intervention judiciaire. La justice avait interrompu les négociations entre Shell et des acquéreurs potentiels en attendant une décision dans le cadre d’un appel lié à des marées noires impliquant l’entreprise.
Notons que des milliers de pêcheurs du Delta du Niger réclament une indemnisation significative, s’élevant à près de deux milliards de dollars, dans le cadre d’une poursuite juridique en cours. Cette demande fait suite aux dommages causés par les marées noires et reflète les préoccupations croissantes quant aux conséquences environnementales des activités pétrolières dans la région. L’issue de cette affaire suscite une attention particulière et pourrait avoir des répercussions importantes sur la responsabilité des entreprises dans la protection de l’environnement.
Lire aussi : Nigeria : la méga-raffinerie de Dangote reçoit ses premiers barils de pétrole brut