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Sénégal : une présidentielle reportée dans un pays embrasé

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À l’Assemblée nationale sénégalaise, le 5 février 2024, après l’expulsion des députés de l’opposition, lors du débat sur le report de la présidentielle. © Marième Soumaré pour JA

L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre de scènes tendues alors que les députés examinaient la proposition de loi visant à reporter l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. Malgré l’évacuation des députés de l’opposition qui réclamaient un débat plus approfondi, la loi a été adoptée à la quasi-unanimité, avec seulement une voix contre sur 106.

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Tensions et déploiement sécuritaire

Les abords du Parlement ont été investis par des dizaines de gendarmes pour prévenir tout rassemblement, et l’accès à l’Assemblée nationale a été fortement contrôlé. Des heurts ont éclaté dans les rues alors que l’opposition cherchait à manifester son mécontentement contre le report de l’élection présidentielle et l’extension du mandat de Macky Sall. Les députés de l’opposition évacués dénoncent un coup d’État institutionnel, affirmant que cette mesure viole la Constitution.

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Le Sénégal voit rouge

Depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall, l’opposition est mobilisée contre cette décision qui prolonge de facto le mandat du chef de l’État. Les députés de la majorité défendent cette mesure comme un moyen de garantir des élections pacifiées et inclusives, après les récentes contestations électorales. Pour eux, il ne s’agit pas d’une violation de la Constitution, mais d’un ajustement temporaire pour assurer des élections libres et transparentes.

 

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