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Sénégal : fin du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité

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Des responsables politiques du monde entier se sont réunis lundi et mardi derniers au Sénégal pour discuter des défis les plus pressants en matière de sécurité en Afrique. Cette année, les participants au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité se sont concentrés sur la redéfinition du rôle des partenaires internationaux dans la promotion de la stabilité sur le continent. Plus de 1.000 personnes ont répondu présentes à la 8e édition de cette conférence. Parmi eux figuraient les chefs d’État du Cap-Vert, de l’Angola et de la Guinée-Bissau, ainsi que de hauts responsables du Japon, de l’Arabie saoudite et de la France.

Le président sénégalais et président de l’Union africaine, Macky Sall, a inauguré le forum avec un discours soulignant la nécessité de réexaminer les responsabilités et les rôles des missions de paix actuellement présentes sur le continent. «Si les soldats de la paix des Nations Unies (ONU) sont attaqués sur leurs propres bases, on ne peut pas s’attendre à ce qu’ils protègent les populations locales», a-t-il lancé. «Les menaces pour la paix et la stabilité sont liées à la profonde crise économique qui secoue le monde», explique le dirigeant. «Des millions de personnes ne peuvent plus supporter la cherté de vie, et d’autres tombent dans l’extrême pauvreté, sans espoir d’un avenir meilleur». Pour Macky Sall, la solution est d’éduquer et de créer des emplois pour la population croissante des jeunes en Afrique.

Cette 8e édition de la conférence de Dakar s’est tenue après le retrait des forces militaires françaises du Mali et les critiques persistantes des missions de l’ONU dans la région. L’expansion du terrorisme en Afrique a doublé depuis 2019, avec un record de 6.300 attentats enregistrés en 2022. Ces incidents affichent une hausse de 21% par rapport à 2021, selon l’Africa Center for Strategic Studies, un groupe de recherche du ministère américain de la Défense. Le Sahel a été le plus impacté par ces attaques, avec des épisodes violents qui ont quadruplé sur la même période. Sur l’ensemble du continent, près de 15.000 personnes sont mortes cette année à la suite d’affrontements ou d’attentats liés à l’extrémisme, soit une augmentation de près de 50% par rapport à 2019.

D’après Nadia Adam, analyste du Sahel pour l’organisation à but non lucratif Center for Civilians in Conflict, les solutions doivent être construites de l’intérieur. «La plupart des pays africains, en particulier les jeunes, veulent maintenant prendre des décisions pour eux-mêmes. Ils veulent faire partie du changement et disposent des moyens, notamment de l’éducation nécessaire, pour le faire». Elle ajoute : «les solutions doivent être définies et mises en place par les acteurs locaux. Les acteurs internationaux doivent apporter leur soutien, mais le leadership doit venir d’Afrique».

Lors de cette conférence, Chidi Blyden, secrétaire adjointe à la défense des États-Unis pour les affaires africaines, a cité un dicton créole de la Sierra Leone, qui se traduit par : «Quand et s’il y a un problème, regardez exactement où vous vous tenez». «Certains des problèmes sont ici, mais, plus important encore, la solution est probablement ici aussi», a-t-elle précisé, affirmant que «le continent regorge de solutions aux problèmes africains et mondiaux».

Par ailleurs, les participants et intervenants au forum se sont penché sur les moyens de limiter les effets des changements climatiques, de réduire la dépendance de l’Afrique à l’aide alimentaire internationale et de renforcer la résistante du continent aux chocs extérieurs, notamment la guerre en Ukraine.

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