Accueil / Articles Afrique

Sénégal : calmer les tensions d’abord et tenir les élections après

Temps de lecture
Le président sénégalais, Macky Sall. © Présidence Sénégal

Lors d’un dialogue national, le président sénégalais Macky Sall a annoncé l’organisation d’élections avant le début de la saison des pluies, prévu vers juillet, réaffirmant ainsi son engagement à quitter ses fonctions avant la fin de son mandat en avril. Cette déclaration intervient alors que les 16 candidats à l’élection présidentielle ont refusé de participer au dialogue, insistant sur la fixation rapide d’une date d’élection, conformément à une ordonnance du tribunal.

Des signes de confiance malgré les tensions

Si certains candidats ont boycotté le dialogue, Alione Sarr, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a, lui, participé à l’événement. Il souligne l’importance du dialogue national dans l’histoire politique du Sénégal, tout en reconnaissant les résultats positifs obtenus par le passé. Cette participation, malgré le rejet de sa candidature, suggère une certaine confiance dans le processus politique mené par Sall.

Certains membres de l’Assemblée nationale, comme Seydou Diouf, estiment que la responsabilité du président Sall est de convoquer les acteurs politiques autour de la table pour discuter, surtout étant donné qu’il ne sera pas impliqué dans le processus électoral en tant que candidat à sa succession. Ce dialogue national, qui inclut des membres de la société civile et des chefs religieux, vise à favoriser la confiance entre la population et les acteurs politiques.

Mesures d’apaisement et de réconciliation

Pour calmer les tensions politiques, le président Sall annonce également une loi d’amnistie générale concernant les manifestations parfois violentes ayant conduit à l’arrestation de centaines de personnes. Les détails sur les bénéficiaires potentiels de cette loi demeurent incertains, mais des personnalités politiques de l’opposition telles qu’Ousmane Sonko pourraient être concernées. Sonko, actuellement en prison et interdit de se présenter aux élections, est accusé d’avoir incité à l’insurrection et a été reconnu coupable de corruption de jeunes.

Ces mesures visent à apaiser les tensions politiques au Sénégal et à restaurer la confiance dans le processus électoral, alors que le pays est confronté à une crise politique exacerbée par les divergences entourant l’élection présidentielle.

Recommandé pour vous

Mali : le dernier convoi

Afrique, Politique - Les changements politiques au Mali sonneront-ils le glas de l’une des plus longues interventions françaises en Afrique ?

La France cherche le soutien de l’Afrique face à l’invasion russe en Ukraine

Afrique, Économie, Politique - Près de la moitié des pays africains se sont abstenus ou n’ont pas voté contre l’annexion de 4 régions ukrainiennes par Moscou.

Namibie : l’énergie propre à l’ordre du jour de la réunion pré-COP27 des négociateurs africains

Afrique, Politique, Société - La dernière réunion des négociateurs africains sur le climat avant la COP27 a débuté ce lundi en Namibie.

Libye : relance imminente du dialogue entre les factions libyennes grâce à la médiation du Maroc

Afrique, Politique - Les dirigeants des factions libyennes se sont récemment entretenus au Maroc et mis d’accord sur plusieurs points.

Loi de Finances 2023 : l’Algérie prévoit une hausse de 127% du budget militaire

Afrique, Politique - Le projet de loi de Finances 2023 du gouvernement algérien prévoit une augmentation de 127% du budget militaire.

Tchad : déclaration de l’état d’urgence suite à de graves inondations

Afrique, Politique, Société - Le président du Tchad a décrété un état d'urgence pour mieux contenir et gérer les inondations dans le pays.