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Rien ne va plus entre la RDC et le Kenya

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Le président kényan William Ruto (à g.) et le président congolais Félix Tshisekedi, au palais de la Nation, à Kinshasa, le 21 novembre 2022. © Arsene Mpiana / AFP

La tension entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Kenya a atteint son paroxysme. Pour cause : le rappel des ambassadeurs John Nyakeru (Kenya) et Jean-Pierre Masala (auprès de l’EAC). Cette décision radicale a été confirmée par le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères. C’est un geste diplomatique très fort qui révèle l’ampleur de la récente escalade de tensions entre les deux pays.

L’annonce de l’Alliance Fleuve Congo : un défi politique majeur

Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, a jeté un pavé dans la mare en annonçant la création de l’«Alliance Fleuve Congo». Cette coalition, réunissant divers groupes armés, dont le M23, vise à «rétablir la paix et sauver le pays», selon Nangaa. Cependant, ses liens avec des entités hostiles à l’actuel président Félix Tshisekedi suscitent l’inquiétude. En effet, ils soulèvent des interrogations sur les ambitions politiques et sécuritaires qui se cachent derrière cette alliance.

Des implications diplomatiques et sécuritaires : les reproches envers le Kenya

La soirée de vendredi a vu le gouvernement congolais exprimer son mécontentement envers le Kenya. Le porte-parole gouvernemental, Patrick Muyaya, a critiqué l’ironie que représente le Kenya, collaborateur présumé dans le processus de paix à l’est de la RDC. Il a évoqué dans ce sens des activités, passées en catimini par le pays, jugées subversives par Kinshasa. Les appels à des explications de la part du Kenya montrent ainsi que cette affaire ne concerne pas seulement la politique intérieure congolaise. Elle aurait aussi des ramifications diplomatiques significatives.

Nangaa critique la gouvernance de Tshisekedi

Corneille Nangaa, déjà sous le coup de sanctions américaines pour des irrégularités électorales en 2020, a de son côté ouvertement critiqué la gouvernance de Félix Tshisekedi. Son exil auto-imposé, motivé par des préoccupations sécuritaires, révèle en outre les profondes divisions politiques internes en RDC. Ces dénonciations acerbes, désignant le régime de «chaotique» et dénonçant des «dérives dictatoriales», interviennent dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires croissantes.

Jusqu’à présent, la situation évolue rapidement. Elle expose de même les fragilités politiques en RDC et ses répercussions sur la scène diplomatique internationale. Le rappel des ambassadeurs et les déclarations cinglantes soulignent l’urgence de résoudre cette crise qui pourrait avoir des implications profondes pour la stabilité régionale.

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