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Référendum constitutionnel : le peuple gabonais face à son destin

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Les Gabonais sont appelés, ce samedi, à se prononcer sur un projet de Constitution élaboré à l’issue du dialogue national d’avril dernier. Le référendum, organisé dans un contexte de transition politique conduit par le général Brice Oligui Nguema, marque un moment clé dans l’histoire du pays, alors qu’il s’efforce de tourner la page de 55 ans de règne de la dynastie Bongo.

Au cœur du projet se trouve l’établissement d’un régime présidentiel fort, caractérisé par un mandat de sept ans renouvelable une seule fois. L’élimination du poste de premier ministre vise à concentrer les pouvoirs entre les mains du président. Les autorités de la transition affirment que cette réforme va garantir une gouvernance efficace et une stabilité institutionnelle.

En revanche, cette centralisation suscite des inquiétudes. Certains analystes et opposants y voient une tentative de renforcer le contrôle de l’exécutif, en dépit des promesses du général Brice Oligui Nguema de rendre le pouvoir aux civils à l’issue de la transition, prévue en 2025.

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Pour témoigner de leur bonne foi et encourager la confiance de ce processus, les autorités gabonaises ont invité des observateurs internationaux pour surveiller le vote. Avec un budget de 27 milliards de FCFA (environ 41 millions d’euros), elles affirment avoir pris toutes les mesures pour assurer une consultation transparente. Environ 860.000 électeurs sont attendus dans 2.800 bureaux de vote à travers le pays.

Malgré ces garanties, des critiques persistent, notamment sur l’article 170 de la nouvelle constitution, qui accorde une amnistie complète aux auteurs des événements ayant conduit à la chute d’Ali Bongo le 30 août 2023. Certains considèrent cette disposition comme une manière d’assurer l’impunité des responsables du coup d’État.

Cependant, plusieurs dispositions ne pourront faire l’objet d’aucune révisions futures. Parmi elles : la limite de deux mandats présidentiels successifs, le mode d’élection au suffrage universel direct ou encore le mariage réservé à deux individus de sexes opposés. Le président de la transition gabonaise a promis de rendre le pouvoir aux civils au terme du processus de transition. Toutefois, il ne cache pas son intention de remporter l’élection présidentielle fixée à août 2025.