Accueil / Articles Afrique

RDC : Martin Fayulu sollicite l’intervention internationale

Temps de lecture
Martin Fayulu, président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement, à Paris, le 28 octobre 2022. © Vincent Fournier pour JA

Martin Fayulu, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), a lancé un appel urgent à la communauté internationale. Il plaide pour une nouvelle mission de paix dans le pays. Cet appel intervient à la suite des événements tragiques survenus à Goma et dans les régions environnantes. Des manifestations pacifiques y ont vite tourné en bain de sang et de violence ainsi que la perte de nombreuses vies.

En effet, le 30 août dernier, le peuple congolais a été témoin d’atrocités choquantes à Goma. Une journée que Fayulu qualifie de mémorable, mais pour les pires raisons. Par le passé, la RDC était déjà aux prises avec des groupes armés et des agresseurs rwandais. Mais cette fois-ci, les militaires de la garde républicaine congolaise sont également impliqués. Dans ce contexte, le politicien estime que le peuple congolais est face à un danger imminent.

L’appel à l’intervention de l’ONU

Dans un communiqué adressé à la nation, Martin Fayulu a exprimé son indignation face à ces violences. Il a de ce fait exhorté le Conseil de sécurité des Nations Unies à prendre des mesures énergiques pour restaurer la paix en RDC. Il a plaidé en faveur du retrait de la mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) et de sa substitution par une nouvelle mission. Ce nouvel organe doit disposer de forces combattantes. La proposition de Martin Fayulu va de pair avec la position du gouvernement congolais. Ce dernier a récemment sollicité un retrait anticipé de la MONUSCO. Une démarche qui suscite d’ailleurs des préoccupations quant à la sécurité et à la stabilité dans la région.

De plus, le candidat à la présidence a également demandé le départ des éléments de l’East Africa Community du sol congolais. Selon lui, certains de ses membres contribuent à la déstabilisation de la RDC.

L’urgence d’une nouvelle mission de paix

La situation actuelle en RDC souligne l’insuffisance de la sécurité dans le pays. Les manifestations massives à Goma et les pertes humaines tragiques ont ravivé les préoccupations concernant la stabilité de la région. La demande de retrait de la MONUSCO soulève aussi des questions sur la manière dont la communauté internationale réagira à cette crise. Et les appels de Martin Fayulu en faveur d’une nouvelle mission de paix mettent en lumière l’urgence d’une intervention internationale. L’objectif est de rétablir la paix et la sécurité en RDC, alors que la pression populaire et la souveraineté nationale se conjuguent dans une conjoncture politique tendue.

Recommandé pour vous

L’ONU accuse le Rwanda d’avoir contribué aux attaques contre la RDC

Afrique, Politique - Les Nations Unies accusent l’armée rwandaise d’avoir soutenu le mouvement du 23-Mars (M23) et d’avoir participé aux attaques qui ont ciblé les militaires dans l’Est de la RDC.

Sénégal : la coalition au pouvoir perd sa majorité parlementaire

Afrique, Politique - Au Sénégal, la formation du parti au pouvoir a perdu sa majorité parlementaire. Elle devra désormais s’appuyer sur d’autres forces au Parlement pour faire adopter une loi.

Le Nigeria menace de déployer son arsenal militaire contre les groupes armés

Afrique, Politique - Les attaques dans le Nord-Est et les meurtres de villageois dans le Nord-Ouest sont devenus presque quotidiens au Nigeria. Les terroristes ont mené plusieurs attaques et menacent d’étendre leurs réseaux à d’autres parties du pays.

Somalie : un membre d’Al-Shabab nommé ministre des Affaires religieuses

Afrique, Politique - Muktar Robow, ou Abou Mansour, ancien chef adjoint du groupe extrémiste Al-Shabab, a été nommé ministre des Affaires religieuses dans le nouveau gouvernement somalien.

Des casques bleus attaquent à la frontière entre le Congo et l’Ouganda  

Afrique, Politique - Des Casques bleus de retour de congé ont ouvert le feu à Kasindi, à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda. Cette fusillade a fait deux morts et 14 blessés.