Accueil / Articles Afrique

RDC : la visite historique du roi Philippe de Belgique

Temps de lecture
Le roi Philippe et la reine Mathilde sont accueillis à l’aéroport international N’Djili de Kinshasa par le président de la République démocratique du Conco, Félix Tshisekedi, et la première dame, Denise Nyakeru, le 7 juin 2022 © Benoît Doppagne/Pool/Abacapress.com

Le roi Philippe de Belgique est actuellement en déplacement en République démocratique du Congo (RDC). Cette visite, la première depuis son accession au trône en 2013, va durer six jours. Elle vise à réconcilier le vaste pays d’Afrique centrale avec son ancien colonisateur.

Le souverain a d’ailleurs profité de cette occasion pour décorer, mercredi 8 juin au mémorial de Kinshasa des anciens combattants, un vétéran congolais de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit du caporal Albert Kunyuku, âgé de 100 ans, qui avait servi dans la Force publique belge en 1940.

Le roi Philippe a ensuite visité le musée national de la RDC à Kinshasa, créé en 2019, où il a remis un masque que le groupe ethnique Suku utilise dans des rites d’initiation.

Dans le cadre de cette visite, le roi belge a tenu une cérémonie avec le président Felix Tshisekedi au Parlement congolais. Puis, vendredi, il va prononcer un discours devant des étudiants universitaires dans la ville de Lubumbashi, dans le sud du pays.

Le souverain belge se rendra ensuite le dimanche à la clinique du gynécologue Denis Mukwege, colauréat du prix Nobel de la paix 2018 pour sa lutte contre les violences sexuelles.

Il faut préciser que la colonisation du Congo par la Belgique a été l’une des plus dures imposées par les puissances européennes qui ont régi la majeure partie de l’Afrique à la fin du XIXe et au XXe siècle.

Le roi Léopold II, le frère de l’arrière-arrière-grand-père de Philippe, a mené la conquête de ce qui est aujourd’hui la RDC. Avant de devenir une colonie belge, Léopold II a gouverné ce territoire entre 1885 et 1908, le considérant comme une propriété personnelle.

Selon les historiens, des millions de personnes ont été tuées, mutilées ou sont mortes de maladie parce qu’elles étaient forcées de récolter du caoutchouc sous son règne. Le pays a également été pillé pour ses richesses minérales, son bois et son ivoire.

En 2020, Philippe a écrit une lettre au président congolais Felix Tshisekedi pour exprimer ses «profonds regrets» pour les «blessures du passé».

Recommandé pour vous

Les autorités nigériennes dénoncent la présence de l’armée américaine

Afrique, Diplomatie - Le CNSP dénonce les accords sur le statut des forces américaines et des employés civiles sur le territoire nigérien.

Le président algérien en visite en France fin septembre, selon l’Elysée

Afrique, Diplomatie - Annulée à plusieurs reprises, la rencontre entre le président algérien et Macron en France pourrait finalement avoir lieu.

CEDEAO : vers une sortie de crise ?

Afrique, Diplomatie - La CEDEAO a annoncé la levée d’une grande partie des sanctions imposées aux trois États sous régime militaire.

Crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali, le Maroc pointé du doigt

Afrique, Diplomatie - Le torchon brûle entre le Mali et l’Algérie. La crise n’a en vrai pas commencé, le problème des séparatistes touaregs

A Marrakech, les pays africains déterminés à abolir la prolifération des armes de destruction massive

25 pays représentant l'Afrique ont participé à la conférence politique pour la promotion de l’Initiative de sécurité contre la prolifération

Rome aspire à un nouveau modèle de coopération avec le continent africain

Un «new deal» pour l’Afrique. Une promesse faite par la première ministre italienne à Rome, à une vingtaine de leaders africains

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire