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Présidentielle tunisienne : seuls trois candidats sont en lice dont Kaïs Saïed

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L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a définitivement validé trois candidatures pour l’élection présidentielle tunisienne prévue le 6 octobre. Parmi les candidats retenus se trouve le président sortant, Kaïs Saïed, qui brigue un second mandat. Les autres candidats acceptés sont Zouhair Maghzaoui, un ancien député de gauche, et Ayachi Zammel, un industriel à la tête d’un petit parti libéral.

En revanche, trois candidats, jugés comme des rivaux sérieux de Kaïs Saïed, ont été exclus : Abdellatif Mekki, un ancien dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, Mondher Zenaïdi, un ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, conseiller de l’ex-président Moncef Marzouki.

L’exclusion de ces candidats a été justifiée par le président de l’Isie, Farouk Bouasker, par le non-respect du délai légal de 48 heures pour la communication des décisions du Tribunal administratif. Cette décision a été critiquée par de nombreux observateurs et experts, qui estiment que le scrutin est désormais largement biaisé en faveur du président sortant.

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Le politologue Hatem Nafti a souligné que cette situation renforce l’impression d’une élection verrouillée et d’une atteinte à l’État de droit, a-t-il confié à l’AFP. Quant à Isabelle Werenfels, de l’institut allemand SWP, elle a noté que l’Isie semble avoir pratiquement décidé de l’issue de l’élection et que l’administration pourrait empêcher les autres candidats de mener une campagne efficace.

De plus, Ayachi Zammel a été arrêté pour des soupçons de faux parrainages, ajoutant à la controverse autour du processus électoral. Le président Kaïs Saïed, élu en 2019, a été accusé de dérive autoritaire depuis qu’il a pris le pouvoir en juillet 2021 et modifié la Constitution pour instaurer un régime ultra-présidentialiste.

Samedi, une pétition signée par 26 ONG et près de 200 personnalités avait appelé l’Isie à respecter les décisions du Tribunal administratif, dénonçant les obstacles administratifs et les atteintes à la transparence du processus électoral. Le coordonnateur de la coalition Soumoud a qualifié l’élection de « pure formalité » avec les candidats retenus, tandis que les critiques continuent d’affluer pour garantir la transparence et l’intégrité du scrutin.