Présidentielle ivoirienne de 2025 : Ouattara maintient le suspense sur sa candidature
Le président ivoirien, Alassane Ouattara maintient le suspense sur sa participation à la présidentielle de 2025. Devant le Parlement réuni en congrès et la classe politique, le chef de l’État a livré un discours très attendu. Lors de cette allocution, il ne s’est pas prononcé sur les prochaines élections. Ce dernier a préféré dresser le bilan de ses trois mandats et esquisser les défis à venir.
«La Côte d’Ivoire est la 9ᵉ économie d’Afrique, la 3ᵉ économie d’Afrique francophone derrière l’Algérie et le Maroc, et la deuxième économie d’Afrique de l’Ouest derrière le Nigeria», a-t-il fièrement rappelé, soulignant les progrès accomplis. Bien que son discours ait été salué par des applaudissements nourris, l’assistance en attendait visiblement davantage qu’un simple bilan.
Et c’est avec une pointe d’humour, Alassane Ouattara a tenté de désamorcer la déception palpable : «le protocole me dit que vous êtes un peu déçus. Ce sera pour la prochaine fois».
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À 16 mois de l’élection présidentielle de 2025, les forces politiques ivoiriennes se préparent déjà. Laurent Gbagbo, ancien rival politique d’Alassane Ouattara, a été investi candidat du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), malgré son inéligibilité en raison d’une condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire du braquage de la BCEAO. D’autres candidats sérieux, tels que l’ex-banquier Tidjane Thiam, désormais à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), et l’ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, affûtent également leurs armes.
Du côté du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), les appels à un quatrième mandat pour Ouattara se multiplient. Cependant, la question de sa succession reste ouverte. Bien que des personnalités telles que le vice-président Tiémoko Meyliet, l’ancien Premier ministre Patrick Achi ou encore le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara soient régulièrement citées par les médias, le chef de l’État n’a pas encore désigné un potentiel successeur, au cas où il déciderait de ne pas se représenter en 2025.