Présidentielle au Sénégal : rejet des candidatures de Karim Wade et Ousmane Sonko
Le Conseil constitutionnel du Sénégal rejette les candidatures de Karim Wade et Ousmane Sonko, provoquant des protestations. Les proches de Karim Wade dénoncent un timing suspect lié à la confirmation du retrait de sa nationalité française. La coalition de Sonko, elle, présente un plan B. Et Les députés du PDS demandent une enquête sur des conflits d’intérêts au Conseil constitutionnel.
Une surprise et un timing suspect
Ainsi, les partisans de Karim Wade expriment leur surprise après le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel. Ils basent leur contestation sur le timing de cette annonce. Selon eux, la France a beaucoup tardé à publier le décret officialisant la fin de sa nationalité française. Ils précisent que Karim Wade a déposé son dossier de dénationalisation en octobre, mais que celle-ci n’a été officialisée que le 16 janvier. Les partisans dénoncent ainsi une prétendue combine visant à nuire à la candidature de leur candidat.
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La lutte Wade de pour la démocratie
Karim Wade, dans une déclaration sur les réseaux sociaux, a martelé qu’il s’agit d’une «atteinte à la démocratie». Il a en plus annoncé un recours à la Cour de justice de la Commununité économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Pour lui, cette décision ne fait que prouver la continuité des violations qu’il subit depuis 12 ans. Wade fait référence à son procès, son emprisonnement puis à son exil. Sa coalition se prépare à une lutte internationale. Et elle affirme sa volonté de barrer la route au gouvernement actuel.
Plan B pour Ousmane Sonko
S’agissant de Ousmane Sonko, il a aussi vu sa candidature rejetée. Mais sa coalition avait anticipé cette action et prévu un candidat alternatif, Bassirou Diomaye Faye. Elle a présenté comme son plan B. Cependant, Faye est actuellement en prison pour des accusations non jugées. L’opposition demande de ce fait sa libération pour lui permettre de participer à la campagne électorale.