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Présidentielle au Sénégal : Karim Wade renonce à sa nationalité française

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Karim Wade, fils de l’ancien président, Abdoulaye Wade et candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour la présidentielle du 25 février 2024 © DR

Dans une démarche cruciale pour sa participation à la présidentielle sénégalaise de février, Karim Wade, fils et ancien ministre du président Abdoulaye Wade, a formellement renoncé à sa nationalité française, selon le Journal officiel français daté de mercredi.

Le décret officiel mentionne : «Sont libérés de leur allégeance à l’égard de la France les Français dont les noms suivent : (…) WADE (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15ᵉ (75015)». Cette décision écarte ainsi les obstacles liés à sa double nationalité, un sujet débattu à l’approche de la validation finale des candidatures pour l’élection du 25 février, où Karim Wade est l’un des principaux concurrents.

La Constitution sénégalaise stipule que tout candidat à la présidence doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, et être âgé de 35 à 75 ans au moment du scrutin. La maîtrise de la langue officielle, le français, est également requise.

Karim Wade a exprimé sa satisfaction sur son compte X, affirmant que la querelle entourant sa double nationalité «se termine enfin». Il considère le décret du ministre de l’Intérieur français actant sa renonciation comme une preuve de sa constance.

Le Conseil constitutionnel sénégalais a récemment publié une liste provisoire de 21 candidats, dont Wade. Cependant, cette liste est encore sujette à des réclamations, et la Cour constitutionnelle examine actuellement les recours. La liste finale sera confirmée d’ici la fin de la semaine.

Thierno Alassane Sall, ancien ministre et candidat, a déposé un recours contre la candidature de Karim Wade, qu’il estime anticonstitutionnelle. En réplique, Wade l’accuse d’alimenter une «polémique stérile» au service du premier ministre et candidat du camp présidentiel, Amadou Ba.

Karim Wade, âgé de 55 ans, a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, l’empêchant ainsi de se présenter à la présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall. Gracié en 2016, il réside depuis en exil, le Qatar étant souvent mentionné comme l’un de ses lieux de résidence. En août, l’Assemblée nationale a voté une loi rendant son éligibilité possible, ainsi que celle d’une autre figure de l’opposition, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall.

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