Près de 200 instructeurs militaires russes déployés en Guinée équatoriale

Entre 100 et 200 instructeurs militaires russes ont été déployés en Guinée équatoriale ces dernières semaines pour former les forces locales et assurer la sécurité du président et de son fils, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, selon plusieurs sources diplomatiques et proches du gouvernement, contactés par Reuters. Ces agents, issus de l’Africa Corps, la structure militaire qui a pris le relais des opérations de la société Wagner en Afrique, ont pour mission de former les gardes d’élite équato-guinéens.

Le vice-président Obiang Mangue, fils et probable successeur du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est une figure controversée. Il fait l’objet de plusieurs poursuites pour corruption et blanchiment d’argent aux États-Unis et en Europe. Le chef de l’État, au pouvoir depuis plus de quatre décennies, avait remercié Vladimir Poutine en septembre dernier pour le soutien militaire russe, précisant que ces «instructeurs» renforçaient la sécurité du pays.

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Cet appui militaire avait été précédé, en juin, de nombreuses offres d’emploi en Guinée équatoriale sur des chaînes Telegram russes destinées aux entreprises de sécurité privées, offrant des contrats de six mois avec des salaires mensuels entre 3.000 et 5.000 dollars.

Selon Diario Rombe, site d’information proche de l’opposition, plusieurs photos publiées récemment montrent des hommes blancs, portant des uniformes avec des drapeaux russes, aux côtés des troupes équato-guinéennes. En juin, le vice-ministre russe de la Défense, Iounous-Bek Evkourov, avait annoncé la signature d’un accord de formation militaire entre Moscou et Malabo. «L’accord permettra aux instructeurs russes de venir en Guinée équatoriale pour former des militaires de différentes unités des forces armées du pays», a-t-il écrit sur le réseau X.

Ce déploiement en Guinée équatoriale est l’une des nombreuses implantations militaires russes en Afrique. Outre la Guinée équatoriale, des forces russes sont également présentes en République centrafricaine, au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Libye, témoignant de la volonté de la Russie d’étendre son influence sur le continent.