Accueil / Articles Afrique

PLF 2025 : le Sénégal vote son budget sans débat

Temps de lecture
Assemblée nationale du Sénégal. DR

Au Sénégal, le vote du projet de loi de finance (PLF) 2025, a été une formalité, en dépit des tensions qui l’ont entouré. Le premier ministre Ousmane Sonko, ne s’est pas présenté, et le vote s’est déroule sans débat. Le chef du gouvernement s’est fait représenter par le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba, il a engagé la responsabilité du gouvernement, conformément à l’article 86 alinéa 6 de la Constitution. Cette démarche vise à accélérer afin d’éviter aux 25 ministre le marathon budgétaire compte tenu du délai imparti du 31 décembre 2024.

Avant la présentation des grandes lignes du PLF 2025 par le rapporteur Mady Danfakha, Abdou Mbow, député du groupe « Takku Wallu Sénégal », a tenté d’intervenir pour dénoncer l’absence du chef du gouvernement. Cependant, le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a rejeté son appel, arguant qu’en l’absence de motion de censure déposée, aucun débat n’était possible.

Abdou Mbow a critiqué ce qu’il a qualifié de « forcing » de la majorité parlementaire, dénonçant une procédure irrégulière. Face à son insistance, Malick Ndiaye a menacé de le faire expulser de la salle.

Un budget en baisse

Le PLF 2025 s’établit à 6.395,1 milliards de francs CFA (environ 10,2 milliards de dollars), contre 7.003,6 milliards de francs CFA (environ 11,2 milliards de dollars) en 2024. Ce budget reflète les priorités stratégiques du pays, notamment dans le cadre de la vision « Sénégal 2050 ».

Malgré une baisse globale du montant total, les dépenses connaissent une augmentation significative, atteignant 6.614,8 milliards de francs CFA contre 5.755,4 milliards en 2024. Les recettes, quant à elles, progressent également, passant de 4.915,2 milliards en 2024 à 5.014,3 milliards en 2025.

                    Lire aussi : Sénégal: le président de l’Assemblée nationale est connu

Le Sénégal prévoit une croissance du PIB de 8,8% contre 6,7% en 2024, stimulée par le démarrage de la production des hydrocarbures, et une inflation maîtrisée à 1,9 %. Le déficit budgétaire est réduit à 7,08% du PIB, contre 11,6% en 2024, traduisant un effort de consolidation fiscale.

Une part importante du budget est allouée à la souveraineté alimentaire et énergétique, avec 1.070 milliards de francs CFA dédiés à la modernisation de l’agriculture, des filières de pêche et des industries agroalimentaires. Le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle bénéficie de 1.377 milliards de francs CFA pour renforcer les infrastructures et améliorer l’employabilité des jeunes.

Enfin, 34,5% des dépenses générales sont consacrés aux programmes sociaux, incluant la santé, l’éducation et la lutte contre les inégalités sociales et territoriales.

Recommandé pour vous

Le Nigeria privatise quatre raffineries de pétrole

Afrique, Économie - Le gouvernement nigérian a décidé de céder toutes les parts de l’Etat dans quatre raffineries de pétrole.

Egypte : Misr Insurance Holding réalise un bénéfice net de 357 millions de dollars

Afrique, Économie - Misr Insurance Holding Company réalise un bénéfice net consolidé de 357 millions de dollars durant l’exercice 2023/2024.

Fraude fiscale dans le secteur minier : le Sénégal perd 153 millions de dollars par an

Afrique, Économie - Le Sénégal perd des sommes comprises entre 57 et 153 millions de dollars par an, soit 1 à 3 % des recettes fiscales nationales.

Nigeria : réhabilitation des pipelines pour optimiser le transport des produits pétroliers

Afrique, Économie - Le Nigeria ambitionne de réhabiliter de son réseau de pipelines afin d'améliorer le transport du brut et des produits pétroliers.

Wagner a gagné plus de 2,5 milliards de dollars grâce à l’extraction illicite d’or (rapport)

Afrique, Économie - Le Conseil mondial de l’or (WGC), révèle que Wagner a gagné plus de 2,5 milliards de dollars de l’extraction illicite d’or.

Le Burkina Faso rembourse 3.000 milliards FCFA de sa dette intérieure en 2024

Afrique, Économie - Le PM a annoncé que on pays a procédé au remboursement de sa dette intérieure de 3.000 milliards de FCFA.