Piraterie maritime : la marine ivoirienne sécurise le pétrolier Success 9 et son équipage
Le pétrolier singapourien Success 9, attaqué par des pirates le 10 avril au large de la Côte d’Ivoire, a pu regagner le port d’Abidjan avec tout son équipage sain et sauf, a fait savoir le dimanche 16 avril l’autorité maritime et portuaire de Singapour (MPA).
Cinq jours se sont écoulés entre l’attaque du navire-citerne et sa sécurisation par les marins ivoiriens. Selon la MPA, le pétrolier Monjasa Sprinter a capté l’appel de détresse du Success 9 le 15 avril. Un patrouilleur ivoirien a alors été déployé pour ramener le navire à bon port.
Les recherches ont ensuite été coordonnées entre un patrouilleur ivoirien, un aéronef de la marine française, plusieurs agences multinationales et des administrations maritimes. Jusqu’à ce que la marine ivoirienne parvienne à retrouver et sécuriser le pétrolier, ramené à Abidjan le 15 avril.
L’abordage du Success 9 par les pirates a eu lieu lundi 10 avril au large du golfe de Guinée, dans les eaux internationales à environ 600 km au sud d’Abidjan, a précisé le chef d’État-major de l’armée ivoirienne, Lassina Doumbia, sans toutefois préciser les raisons de cette attaque, ni le nombre de pirates qui ont abordé le navire, ni le nombre de marins à son bord.
Vingt membres d’équipage, de diverses nationalités, se trouvaient à bord du navire lorsque des individus non identifiés sont montés à bord. Selon Martin Kelly, analyste principal du groupe EOS Risk basé à Londres, il existe deux explications plausibles possibles à l’attaque «la première est que ce soit un incident (d’enlèvement et de rançon) … La seconde est qu’il puisse s’agir d’un vol de cargo».
Le golfe de Guinée, voie de livraison essentielle du Sénégal à l’Angola, est ciblé depuis longtemps par des actes de piraterie. Mais selon les transporteurs, ce n’est qu’en 2021 que les pirates ont commencé à s’aventurer jusqu’aux eaux internationales.