Accueil / Articles Afrique

Phénomènes climatiques : l’Afrique perd 2 à 5% de son PIB

Temps de lecture
Illustration ©DR

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a déclaré dans un rapport que les pays africains perdent en moyenne entre 2 et 5% de leur produit intérieur brut (PIB) chaque année à cause des événements climatiques extrêmes comme les vagues de chaleur meurtrières, les fortes précipitations, les cyclones et les épisodes de sécheresse. Intitulé «State of the Climate in Africa 2023», le document rapporte que 2023 a été l’une des trois années les plus chaudes en Afrique sur les 124 dernières années.

Selon l’OMM, la température moyenne en Afrique a dépassé de 0,61°C celle de la période 1991-2020 et de 1,28 °C celle de 1961-1990. Ce réchauffement est survenu à un rythme de +0,3°C par décennie depuis 1991, accélérant ainsi plus rapidement que la moyenne mondiale.

Le rapport indique que les précipitations ont été exceptionnellement élevées en Angola et le long des côtes nord du Golfe de Guinée l’an passé. En revanche, des déficits pluviométriques ont touché l’ouest de l’Afrique du Nord, la Corne de l’Afrique, une partie de l’Afrique australe et Madagascar.

Lire aussi : La Namibie déclare l’état d’urgence en raison de la sécheresse

Des vagues de sécheresse sévères ont frappé des pays tels que le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Nigeria, le Cameroun, l’Éthiopie, Madagascar, la Zambie, l’Angola et la République Démocratique du Congo. Parallèlement, des inondations meurtrières ont eu lieu en Libye, au Kenya et en Somalie.

Malgré sa contribution marginale de seulement 3% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime que les pays africains devront désormais allouer jusqu’à 9% de leur budget pour gérer les événements climatiques extrêmes, dont la fréquence et la gravité ont augmenté ces dernières années. En Afrique subsaharienne, l’adaptation au changement climatique pourrait coûter entre 30 et 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie.

Pour atténuer les impacts économiques et humains liés au changement climatique, l’OMM appelle les nations africaines à investir massivement dans les services météorologiques et hydrologiques publics et à accélérer la mise en place de systèmes d’alerte précoce.

Recommandé pour vous

Marrakech abritera le 14e US-Africa Business Summit du 19 au 22 juillet 2022

Afrique, Économie - Le Maroc accueille la 14e édition de l’US-Africa Business Summit, organisée, par le "Corporate Council on Africa" (CCA), du 19 au 22 juillet 2022, à Marrakech.

Afrique du Sud : les startups du pays s’accaparent 95% des fonds levés en Afrique australe depuis 2019

Afrique, Économie - L’Afrique du Sud reste le leader en Afrique australe en termes de levées de fonds, depuis plus de trois ans. Depuis 2019, le pays a attiré à elle seule 1,7 milliard $ sur 1,8 milliard $ levé dans l’ensemble de la sous-région.

BAD : l’Afrique a besoin de 424 milliards de dollars pour se remettre de la crise sanitaire

Afrique, Économie - Les États africains ont besoin de 424 milliards de dollars cette année pour les aider à faire face aux effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus, affirme Akinwumi Adesina, président de la BAD.

BCEAO : accélération de l’inflation dans l’Uemoa

Afrique, Économie - Le dernier bulletin mensuel des statistiques de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) indique un taux d’inflation en glissement annuel de 6,8% en mai 2022, contre 6,6% en mars 2022.

Algérie : découverte d’un important gisement de gaz à condensat

Afrique, Économie - La société algérienne d’énergie Sonatrach a annoncé ce lundi la découverte d’un «important» gisement de gaz à condensats dans les champs de Hassi R’mel, dans le désert du pays.

Economies africaines : la BAD note l’évolution de la transparence

Afrique, Économie - La Banque africaine de développement (BAD) a publié, le 21 juin, son dernier rapport "Initiative Afrique", qui concerne 38 pays du continent.