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ONU : les États-Unis soutiennent la présence permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité
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Décidément, la guerre d’influence à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine continue de plus belle. Les Américains sont prêts à tout pour contrer l’expansion chinoise, surtout en Afrique. En témoigne, la sortie de Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine à l’ONU, sur Reuters. La responsable a déclaré que son pays va soutenir l’attribution de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi qu’un siège tournant pour les petits pays insulaires en développement.
Selon l’ambassadrice, cette initiative vise à aligner le Conseil sur la réalité géopolitique actuelle et future, favorisant ainsi une réforme indispensable. Cette dernière a indiqué qu’elle va présenter cette proposition lors d’une rencontre organisée par le think tank Council on Foreign Relations, soulignant que cela reflète une partie de l’héritage du président américain sortant, Joe Biden.
Linda Thomas-Greenfield a également précisé que, bien que les États-Unis soutiennent depuis longtemps la candidature de l’Inde, du Japon et de l’Allemagne pour des sièges permanents, ils ne souhaitent pas étendre pour autant le droit de veto au-delà des cinq membres actuels (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni).
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Cette annonce s’inscrit dans les efforts de Washington pour renforcer ses relations avec l’Afrique et les États insulaires du Pacifique, en réponse à l’influence croissante de la Chine dans ces régions. D’autres pays, comme le Royaume-Uni et la Chine, ont déjà appelé à une meilleure représentation de l’Afrique au Conseil de sécurité. Il convient de rappeler que cette initiative intervient quelques jours après la tenue du forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait également plaidé pour une réforme urgente du Conseil en août 2024, estimant que l’absence de voix permanente pour l’Afrique portait atteinte à la crédibilité de l’organe. Il avait rappelé que l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants et 54 États membres, représente 25% des membres de l’ONU, mais ne dispose que de deux sièges non permanents au Conseil, alors que les questions africaines dominent l’ordre du jour de l’institution.