Nouveau bloc maghrébin : rencontre des présidents tunisien, algérien et libyen
Le président tunisien, Kais Saied, accueille ce lundi à Tunis une réunion inaugurale avec ses homologues algérien, Abdelmajid Tebboune, et libyen, Mohamed al-Menfi. Cette «première réunion consultative» explore la possibilité de former un nouveau bloc maghrébin, sans la participation du Maroc et de la Mauritanie.
Par ailleurs, cet événement marque un pas vers la création d’une entité maghrébine qui pourrait se réunir tous les trois mois. En effet, cette initiative a été convenue lors d’une rencontre en marge d’un sommet sur le gaz à Alger en début mars, où les trois pays ont souligné la nécessité d’unir leurs efforts pour faire face aux défis économiques et sécuritaires régionaux.
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Accusations de manœuvres politiques et réponses officielles
Cependant, certains médias, interprètent cette démarche comme une tentative de l’Algérie de former une alliance contre le Maroc, critiquant cette initiative comme une manœuvre pour contrer l’isolement régional de l’Algérie.
En réponse à ces accusations, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a défendu l’initiative, soulignant qu’elle vise à combler le vide laissé par l’Union du Maghreb arabe (UMA). Fondée en 1989 à Marrakech, l’UMA visait à renforcer les liens entre les pays du Maghreb, mais a stagné en raison de tensions persistantes, principalement entre le Maroc et l’Algérie, notamment autour du dossier du Sahara.
En conclusion, lors d’une interview télévisée début avril, le président algérien Tebboune a réaffirmé que ce nouveau bloc n’est dirigé contre aucun État et que «la porte reste ouverte» aux autres pays de la région, y compris le Maroc.