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Notre «ami» le Fonds

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Dans un communiqué publié discrètement en milieu de semaine sur son site, le Fonds monétaire international (FMI) adresse un conseil d’ami aux États africains producteurs de pétrole. Pour se prémunir contre les dégâts du yo-yo des cours de l’énergie l’année prochaine, il leur suggère de constituer sans attendre, des réserves budgétaires.

En gros, qu’ils ne succombent pas à l’effet richesse issu de revenus pétroliers en «mettant un peu d’argent à côté» afin de faire face aux pressions inflationnistes et aux conséquences de l’emballement du dollar. Qui n’applaudirait pas à une telle parole de bon sens et à une prescription qui peut paraître évidente, mais qui ne va pas de soi dans ces pays ?  Le FMI n’est pas fou. D’expérience, ses experts savent que très bien que la propension du gaspillage de nos gouvernements est corrélée au baril de pétrole. L’idée que suggère le FMI est que les «émirats» pétroliers du continent créent des fonds souverains qui leur permettraient de limiter les risques d’endettement et de protéger leurs économies trop dépendantes de la rente pétrolière.

L’appel du Fonds monétaire international intervient dans un contexte où ces pays subissent de plein fouet les importantes variations des cours du brut qui, ces deux dernières années, ont oscillé entre 23 et 120 dollars le baril, en moyenne. Ces violentes volatilités de prix ont poussé plusieurs États pétroliers à recourir massivement à la dette pour financer les dépenses publiques, obérant ainsi leurs perspectives de croissance.

Le FMI ne fait que leur rappeler une règle de gestion de «bon père de famille». Pour une fois, même ses nombreux détracteurs en Afrique sont d’accord avec le Fonds.

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