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Nigeria : la justice condamne le gouvernement à divulguer son accord avec le réseau social X

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Le juge Nnamdi Dimgba de la Haute cour fédérale de Lagos a ordonné à l’ancien ministre de l’Information et de la Culture, Alhaji Lai Mohammed, de divulguer les détails de l’accord entre le gouvernement nigérian et le réseau social X (anciennement Twitter). Selon l’ONG Socio-Economic Rights and Accountability Project (SERAP), Cette décision va permettre d’évaluer si l’accord est conforme à l’exercice des droits humains des citoyens en ligne.

L’organisation avait demandé à la justice que les autorités prouvent que l’accord passait avec X ne contient aucune clause violant la liberté des utilisateurs. Ceci n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, car la justice a estimé que la divulgation des détails de l’accord entre le gouvernement nigérian et Twitter est dans l’intérêt public. Et d’estimer qu’elle n’affecte pas les intérêts commerciaux de Twitter en tant que tiers. Cela ne porte pas non plus préjudice à la souveraineté et à la sécurité nationale du Nigéria.

En plus, la justice a déclaré que le ministre n’a pas réussi à prouver que le président a suivi la procédure légale pour désigner Twitter comme une infrastructure d’information nationale critique sur la recommandation du conseiller à la sécurité nationale et a publié un arrêté dans la Gazette fédérale à cet effet.

Pour rappel, en juin 2021, les autorités nigérianes avaient décidé de suspendre Twitter indéfiniment, accusant le réseau social de mener une «mission suspecte» contre le gouvernement. Cette décision faisait suite à des préoccupations concernant la tolérance de Twitter envers les messages d’un chef séparatiste incitant à la violence dans le sud-est du Nigeria.

La suspension de Twitter a été déclenchée peu après la suppression par le réseau social d’un message du président Muhammadu Buhari. Dans ce message, le président avait menacé de prendre des mesures sévères contre les responsables des violences attribuées par les autorités à des séparatistes igbos dans le sud-est du Nigeria. Cette situation a ravivé les douloureux souvenirs de la guerre du Biafra, qui a causé la mort de plus d’un million de personnes dans les années 1960.