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Nigeria : disqualification des diplômes béninois et togolais

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Si les autorités d’Abuja ne remettent pas en cause le système éducatif formel, elles pointent du doigt les «usines à diplômes». Une appellation attribuée à certaines universités privées qui délivrent des diplômes aux étudiants sans qu’ils aient passés de cours ni d’examens.

Alors que la suspension a pris effet, une commission impliquant les ministères de l’Éducation du Nigeria, du Bénin et du Togo a été mise en place pour une enquête approfondie sur le sujet. La commission devrait livrer sa copie dans un délai de trois mois. Les résultats de cette enquête décideront aussi de la tournure des évènements pour d’autres pays.

Au moins trois autres pays dans le collimateur

En effet, le Nigeria prévoit d’étendre la suspension à, au moins, trois autres pays africains où des cas similaires ont également été rapportés.

«Nous n’allons pas nous limiter au Bénin et au Togo. Nous allons étendre le filet à des pays comme l’Ouganda, le Kenya et même le Niger, où de telles institutions ont été mises en place», a déclaré le ministre.

Les pays ciblés ont en commun le fait d’accueillir de plus en plus d’étudiants nigérians en mobilité. Le Bénin et le Niger sont classés dans le top 5 des pays subsahariens accueillant les étudiants nigérians, derrière le Ghana et l’Afrique du Sud. En raison de multiples troubles dans son système éducatif, notamment dus à des grèves prolongées, les destinations du Kenya et de l’Ouganda sont aussi devenues populaires.

De son côté, Abuja a instruit ses services d’engager une chasse pour retracer tous ceux qui se sont intégrés dans le système professionnel avec de faux diplômes. «Ces personnes ne sont pas des victimes, mais une partie de la chaîne criminelle qui doit être arrêtée».