Niger : le général Abdourahamane Tiani, nouveau dirigeant !
Le général nigérien, Abdourahamane Tiani, s’est présenté à la télévision d’État comme le nouveau dirigeant du Niger. Une sortie médiatique qui fait suite au coup d’État militaire du mercredi dernier dans le pays. Le général est apparu sur Télé Sahel avec une bannière l’identifiant comme «Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie».
Cette sortie intervient un jour après que l’armée nigérienne a soutenu les dirigeants à l’origine du renversement du gouvernement du président Mohamed Bazoum. Lors de son allocution télévisée, Abdourahamane Tiani s’est directement adressé aux Nigériens. Il a ainsi déclaré que le putsch était motivé à la fois «par le désir de préserver notre patrie dans un contexte de détérioration de la situation sécuritaire». Imputant la crise du pays à la mauvaise gouvernance économique et sociale de l’actuel président. L’ancien gouvernement nigérien, a-t-il dit, n’a pas donné aux Nigériens «un aperçu d’une véritable issue à la crise (sécuritaire)».
Notons que le 27 juillet, le commandement de l’armée nigérienne a annoncé qu’il soutenait les putschistes pour éviter une effusion de sang. Le communiqué de l’armée mettait également en garde contre une intervention militaire étrangère qui, selon elle, «risque d’avoir des conséquences désastreuses et incontrôlées».
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Condamnation internationale
Le Niger se trouve au cœur de la région africaine du Sahel, théâtre de plusieurs coups d’État ces dernières années, notamment au Mali et au Burkina Faso. Allié clé des États-Unis, de la France et d’autres gouvernements occidentaux, le Niger était l’une des rares démocraties dans une zone en proie aux insurrections terroristes.
Au vu de ses relations avec plusieurs pays étrangers, la situation actuelle de Niamey a suscité une vive condamnation internationale. Le président français, Emmanuel Macron, a martelé ce vendredi que ce coup d’État est «profondément dangereux pour le Niger et l’ensemble de la région». Aussi, il a exigé la libération de Mohamed Bazoum, retenu par la garde présidentielle dans sa résidence. Macron, qui effectue une visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a exprimé son indignation lors d’une conférence de presse. Il a décrit Bazoum comme «un dirigeant courageux qui entreprend les réformes et les investissements dont son pays a besoin».
Selon le président de l’Hexagone, la France soutiendrait les organisations régionales si elles décidaient d’imposer des sanctions contre les putschistes. De son côté, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré que le coup d’État n’est «pas définitif» et qu’il y a «encore une issue» à la crise actuelle. Seulement, poursuit-elle, les putschistes doivent se soumettre et écouter la communauté internationale.
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