Niger : le chef de la junte « rejette en bloc » les sanctions de la CEDEAO
Une semaine après le putsch militaire au Niger, le chef de la junte a qualifié les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’ «injustes et inhumaines».
Le général Abdourahamane Tiani, qui s’est exprimé, mercredi 2 août, à l’occasion de la fête de l’indépendance du Niger, a rejeté fermement ces sanctions, affirmant qu’elles visaient à appauvrir les Nigériens. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) refuse toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Niger, a-t-il déclaré.
Le 31 juillet, la CEDEAO dirigée par le président nigérian, Bola Tinubu, a décidé des sanctions contre les membres du CNSP qui ont renversé le président élu, Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier. Un blocus économique a été ordonné, suspendant immédiatement toutes les transactions commerciales et financières avec le Niger. La CEDEAO a aussi menacé d’utiliser la force si le président renversé n’était pas rétabli dans un délai de sept jours.
En réponse aux sanctions, le Nigeria a coupé son approvisionnement en électricité au Niger. Cependant, la capitale Niamey continue d’être alimentée par sa propre production locale.