Niger : fermeture de l’espace aérien
La junte au Niger a pris la décision de fermer l’espace aérien du pays «face à une menace d’intervention qui se précise». Elle marque ainsi une nouvelle tournure dans la crise politique nigérienne. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), détenant le pouvoir depuis le coup d’État de 26 juillet, a annoncé cette fermeture dans un communiqué. Une mesure qui vise à contrer une éventuelle intervention militaire des pays voisins. Et constitue une réponse directe à l’ultimatum fixé par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aux militaires au pouvoir.
Cet ultimatum, qui a expiré le 6 aout à minuit, enjoignait la junte à rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions sous peine d’une intervention armée. Cependant, certains militaires de haut rang de la CEDEAO doutent de la préparation du bloc pour une action militaire.
Un pays divisé
Par ailleurs, alors que le pays est en proie à une grave crise politique, près de 30.000 partisans du coup d’État se sont rassemblés dans le plus grand stade de Niamey pour une démonstration de force. La CEDEAO et les pays occidentaux, dont la France, appellent au rétablissement de l’ordre constitutionnel et à la libération du président Bazoum, actuellement détenu. De plus, les tensions entre la France et les auteurs du coup d’État se sont intensifiées, car ces derniers ont critiqué les accords de coopération militaire et sécuritaire avec Paris.