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Niaiserie

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Comme à chaque assemblée générale de l’ONU à l’automne, les hôtels, mais surtout, le commerce de prêt-à-porter et de la maroquinerie de luxe à New-York explosent les ventes. Leurs gérants se frottent les mains. Des «chargés de mission» et des «conseillers», qui accompagnent les chefs d’État africains, sont parmi les principaux animateurs de cette fièvre acheteuse. Pour ces passagers clandestins, l’intervention de leur patron à la tribune de l’assemblée générale ou les contacts diplomatiques en marge de cette grand-messe relèvent presque de l’accessoire. Le plus important, c’est de dépenser les frais de mission en shopping, des milliers de dollars tirés du Trésor public.

N’en déplaise au Colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition en Guinée, qui a imputé à la «démocratie imposée aux africains» tous les malheurs du continent, ni le clientélisme, ni le régionalisme, ni la gabegie des deniers publics ou la politisation de l’administration et des entreprises publiques, ne sont de la faute de la démocratie. La première des exigences dans tout système démocratique est la reddition des comptes, la bonne gouvernance et la transparence.

Au chef de la junte de Conakry, il faut rappeler que Sékou Touré et Lansana Conté n’étaient pas des démocrates. Ils cumulent pourtant plus de quarante ans au pouvoir à eux deux en Guinée. A contrario, le Botswana et le Cap-Vert, deux références démocratiques et de bonne gouvernance sur le continent, se distinguent par leur stabilité. La petite musique entonnée par des démagogues de tout poil selon laquelle la démocratie ne serait pas adaptée aux Africains est une niaiserie, sans plus.