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Mpox : l’Afrique attend les vaccins alors que le virus se propage

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La variole du singe, ou mpox, continue d’inquiéter avec une recrudescence alarmante en Afrique. Alors que 4.000 nouveaux cas et 81 décès ont été enregistrés en une semaine, le manque de vaccins et les retards de livraison accentue la crise. L’urgence mondiale appelle à une réponse rapide et coordonnée.

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La variole du singe, également appelée mpox, suscite de plus en plus d’inquiétudes à l’échelle mondiale. En Afrique, le nombre de cas augmente, la semaine passée 4.000 nouveau cas ont été enregistrés sur le continent. C’est dans ce sens que le docteur Jean Kaseya, directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), a tiré la sonnette d’alarme, en révélant que 81 personnes infectées ont perdu la vie en la semaine passée. Au 27 août, l’Afrique comptait 622 décès et 22.863 cas suspects ou confirmés de cette maladie virale.

Ces chiffres sont inquiétants quand on sait que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déclaré le mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale, via son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus,

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L’urgence de santé publique de portée internationale est la plus haute, alerte l’OMS. C’est-à-dire que même si certains pays ne sont pas encore touchés, ils doivent se préparer à une possible importation du virus. Pour cela, des ressources doivent être allouées pour fournir des vaccins, des médicaments et des tests, surtout aux pays qui manquent de moyens pour gérer la crise. Une réponse coordonnée est essentielle pour éviter une propagation incontrôlée.

Face à cette crise sanitaire croissante, la disponibilité de vaccins contre le mpox devient une priorité cruciale. Ainsi, pour contrer la propagation du virus, environ 380.000 doses de vaccins ont été promises par des partenaires occidentaux, tels que l’Union européenne et les États-Unis, souligne le Dr Jean Kaseya. Cependant, cette quantité représente moins de 15% des doses nécessaires pour mettre fin aux épidémies de mpox en République Démocratique du Congo (RDC), qui demeure l’épicentre.

Les vaccins ne sont toujours pas encore arrivés

Après les épidémies de mpox survenues dans les pays occidentaux en 2022, ces derniers ont rapidement mobilisé des vaccins et des traitements depuis leurs stocks nationaux. Cependant, malgré les appels pressants des gouvernements africains, seules quelques doses ont été livrées au continent africain.

Le premier lot de vaccins, qui devrait arriver le 1ᵉʳ septembre, est composé de 50.000 doses fournies par le gouvernement américain et de 15.000 doses de l’alliance vaccinale GAVI. Ce retard est dû à des problèmes de documentation et d’autorisation d’urgence. Ce manque de réactivité internationale soulève des inquiétudes quant à la capacité des efforts de vaccination à contenir efficacement l’épidémie en Afrique.

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Néanmoins, l’espoir est permis si l’on se fie au directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). Ce dernier a annoncé que 215.000 doses ont déjà été sécurisées auprès du fabricant danois Bavarian Nordic. L’Africa CDC appelle également à un transfert de technologie vers des fabricants africains pour produire localement les vaccins contre le mpox.

Par ailleurs, des pays comme l’Espagne, la France et l’Allemagne ont promis des quantités significatives de vaccins pour soutenir les nations africaines les plus touchées. En tout, 500.000 doses seront fournies par l’Espagne et 100.000 doses par la France et l’Allemagne.

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Pour soutenir la lutte contre le mpox, l’Organisation mondiale de la Santé a estimé à 135 millions de dollars le budget nécessaire pour la riposte internationale sur six mois. Un appel de fonds de 87,4 millions de dollars a été lancé pour financer ces efforts urgents.

L’acquisition et la distribution efficaces de vaccins sont essentielles pour contenir cette épidémie et protéger les communautés vulnérables en Afrique. Le soutien international et l’augmentation de la capacité de production locale seront déterminants pour surmonter cette crise sanitaire mondiale.