Mozambique: plus de 110.000 déplacés à cause du terrorisme
Les récentes attaques terroristes dans le nord du Mozambique ont déplacé massivement la population. Plus de 110.000 personnes en sont affectées, dont plus de 60.000 enfants, selon les dernières données de l’ONG Save the Children.
Dans un communiqué publié mardi, l’organisation caritative a alerté sur la situation critique dans la province de Cabo Delgado. L’ONG a indiqué que plus de 61.000 enfants ont été contraints de fuir une récente vague de violences au cours des deux derniers mois.
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Les troubles ont éclaté avant Noël dans cette province. Depuis, ils persistent de manière sporadique mais soutenue, d’après des sources locales et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les chiffres publiés par l’ONU indiquent que le nombre de personnes déplacées a atteint 112.894 pour la période allant du 22 décembre au 3 mars, avec des milliers de familles cherchant refuge en bus, en pirogue ou à pied.
Cabo Delgado, épicentre du terrorisme
Depuis octobre 2017, la province de Cabo Delgado, riche en gaz, est le théâtre d’une insurrection menée par des terroristes affiliés à Daech. Save the Children met continuellement en lumière des informations qui font état de décapitations et d’enlèvements, dont de nombreuses victimes mineures. Malgré les efforts pour la contenir, l’ONG souligne que la menace persiste .
Les attaques terroristes continuent de sévir, plongeant la région dans une crise humanitaire dévastatrice. Et ce bien que le gouvernement, avec le soutien de milliers de militaires du Rwanda et des pays voisins de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) depuis 2001, ait repris un contrôle fragile sur une grande partie de la province.