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Mobilité : encore du chemin pour la libre circulation des personnes en Afrique
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Après deux années où la mobilité a été fortement perturbée par la crise sanitaire, les voyageurs sont heureux de retrouver la liberté de voyager. En Afrique, il existe encore de nombreux obstacles aux voyages à l’intérieur du continent. L’indice sur l’ouverture des visas est revenu à son niveau pré-pandémie selon le rapport 2022 édité par la banque africaine de développement.
L’année dernière, dix pays ont amélioré leur score d’ouverture sur les visas. «Des politiques progressistes en matière de visas, permettant d’augmenter le nombre d’entrées sans visa ou de passer à des politiques de visa à l’arrivée, garantiront la poursuite de cette tendance positive», encourage la BAD. L’utilisation de la technologie et l’adoption accrue de systèmes de visas électroniques faciliteront le franchissement des frontières par les voyageurs, insiste la banque.
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Améliorer la libre circulation des biens et des personnes
Il reste du chemin à parcourir pour la libre circulation des personnes sur le continent. Aujourd’hui, il existe une répartition égale entre les voyages sans visa et ceux pour lesquels les voyageurs peuvent en solliciter un à l’arrivée dans le pays de destination. Pour le moment, seuls le Bénin, la Gambie et les Seychelles n’exigent aucun visa pour les voyageurs africains. La grande majorité des pays africains (48) permettent désormais de voyager sans visa aux ressortissants d’au moins un autre pays africain. Ils sont autant (42) à offrir une exemption de visa aux ressortissants d’au moins 5 autres pays africains. Parmi les 20 pays les plus ouverts aux autres pays africains, 8 se trouvent en Afrique de l’ouest et autant en Afrique de l’Est, 3 en Afrique du Sud et 1 en Afrique du Nord.
L’ouverture des visas aide à promouvoir le commerce et l’investissement, à combler les lacunes en matière de compétences sur le marché du travail, à créer des emplois et à développer le tourisme intra-africain. En outre, sa mise en œuvre ne nécessite aucun gros investissement. «Passeport africain et la libre circulation des personnes», le projet phare de l’Agenda 2063 vise à supprimer les restrictions à la liberté de circulation, de travail et de résidence des Africains sur leur propre continent. Cette initiative vise à transformer les législations africaines, qui demeurent généralement restrictives en matière de circulation des personnes. Pourtant, l’engagement politique est de faire tomber les frontières en vue de promouvoir la délivrance de visas par les États membres et de renforcer la libre circulation de tous les citoyens africains dans l’ensemble des pays africains.