Migration clandestine : Pedro Sánchez en tournée en Afrique de l’Ouest

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Face à l’augmentation spectaculaire des arrivées de migrants clandestins dans l’archipel des Canaries, le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a entamé une tournée de trois jours en Afrique de l’Ouest. Cette visite, qui se déroule du 27 au 29 août 2024, inclut la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal, des pays considérés comme des points névralgiques dans la lutte contre la migration clandestine vers l’Europe.

La Mauritanie, en particulier, est devenue un point de départ majeur pour les migrants cherchant à rejoindre les côtes européennes. Avec environ 200.000 réfugiés, principalement des Maliens fuyant l’instabilité au Sahel, ce pays représente un défi de taille pour les autorités espagnoles. En réponse, Pedro Sánchez cherche à renforcer la coopération avec les autorités mauritaniennes, pour empêcher ces départs souvent fatals.

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Le Sénégal et la Gambie, bien que moins impliqués en tant que points de départ directs, jouent un rôle crucial dans la gestion des flux migratoires. En rencontrant les dirigeants de ces nations, Sanchez espère renforcer les partenariats existants et établir de nouveaux accords visant à dissuader les migrants de tenter la périlleuse traversée de l’Atlantique.

Les arrivées ont augmenté de 126% par rapport à la même période en 2023

L’archipel des Canaries, situé au large des côtes nord-ouest de l’Afrique, est au centre de cette crise. Avec une augmentation de 126 % du nombre de migrants arrivés entre janvier et août 2024, la région est confrontée à une pression sans précédent. Le président du gouvernement régional des Canaries, Fernando Clavijo, a récemment appelé l’Union européenne à assumer une plus grande part de la responsabilité face à cette crise, soulignant que les Canaries ne peuvent pas gérer seuls l’afflux massif de migrants.

Cette tournée en Afrique de l’Ouest s’inscrit donc dans une stratégie plus large visant à contenir la pression migratoire avant qu’elle n’atteigne les côtes européennes. Reste à savoir si les accords qui seront signés par Pedro Sánchez permettront d’apporter des solutions durables à un phénomène qui continue de s’aggraver.