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Mali : un nouveau pas vers la rupture avec Alger
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C’est ce qui ressort de son discours à la Nation à l’occasion du nouvel an. Assimi Goïta a indiqué qu’un «comité chargé de piloter ce dialogue sera mis en place dans un délai d’un mois et il devra déposer son rapport au plus tard en février». Il a, par ailleurs, fixé le cadre de toute discussion avec les groupes rebelles : «l’unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité du territoire ne feront pas partie des sujets de discussion». Ce sont des sujets non-négociables.
À ce paquet s’ajoutent les trois principes qui sous-tendent l’action publique du pays, à savoir, « le respect de sa souveraineté, le respect de ses choix stratégiques et des choix des partenaires ainsi que la défense des intérêts du peuple ».
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Un camouflet à l’Algérie et aux médiateurs internationaux
« En capitalisant les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix, et tirant les enseignements des défis qui subsistent, j’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation, afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires », a lancé le Colonel Assimi Goïta. Les différents acteurs nationaux et internationaux concernés ont été informés de la décision de Bamako dès l’entame du retrait de la Minusma, a-t-il révélé.
La décision de Bamako intervient après une brouille diplomatique entre le Mali et l’Algérie ayant poussé les deux pays à rappeler leurs ambassadeurs.
Le Mali proteste contre les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, sans qu’il ne soit impliqué, d’une part «avec des personnes connues pour leur hostilité au Gouvernement malien, et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi le camp des terroristes».
Pour rappel, l’Algérie est le chef de file des médiateurs internationaux de l’accord de paix et de réconciliation issus du processus d’Alger, signé en 2015, entre le gouvernement malien et les groupes armés séparatistes, sous l’égide de la communauté internationale.