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Mali : retrait compliqué de la Minusma
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Le retrait des forces de la Minusma semble plus que compliqué que prévu. L’armée malienne a frappé deux engins blindés de la Minusma à Kidal, ville stratégique du nord du pays. Selon l’armée, les blindés avaient été abandonnés par la mission de l’ONU lors de son retrait de la ville. Ils étaient tombés ensuite entre les mains de « terroristes ». Les frappes aériennes ont eu lieu mercredi, et ont fait des dégâts importants aux blindés.
Ces frappes s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre l’armée malienne, la rébellion touareg et les groupes terroristes dans le nord du pays. Le retrait de la Minusma, poussé par la junte militaire au pouvoir au Mali, a déclenché une course pour le contrôle du territoire. La rébellion séparatiste a pris le contrôle du camp de la Minusma à Kidal, devançant l’armée.
Les militaires pointent la Minusma du doigt
La junte a accusé la Minusma de l’avoir empêchée de prendre le contrôle de la ville, et a affirmé que les frappes de drones de l’ONU avaient tué des civils. La mission de l’ONU a rejeté ces accusations, et a assuré que ses frappes visaient des « cibles terroristes ». Les frappes aériennes de l’armée malienne confirment les craintes d’une confrontation dans la ville de Kidal, foyer historique des insurrections indépendantistes.
Par ailleurs, le nord du Mali est le théâtre depuis août d’une escalade militaire entre les acteurs présents. Armée régulière, rebelles qui viennent de reprendre les hostilités, terroristes qui ne les ont pas cessées, mais les ont intensifiées. La situation sécuritaire dans cette région est très préoccupante, et les risques d’une confrontation généralisée sont élevés.
Les frappes de l’armée malienne et de la Minusma risquent ainsi de faire de nombreuses victimes civiles, et de compliquer encore la situation humanitaire dans la région. Les efforts internationaux pour trouver une solution politique à la crise malienne sont plus que jamais nécessaires.
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