Mali, Niger et Burkina faso : quel avenir pour le franc CFA ?
Malgré le départ imminent de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, le Mali, le Niger et le Burkina Faso maintiennent leur adhésion à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), conservant ainsi le franc CFA.
L’annonce du maintien du Mali au sein de l’Uemoa a été faite par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, lors de sa visite à Lomé, où il a été reçu par le président togolais, Faure Gnassingbé.
Il est probable que le Niger et le Burkina Faso, eux aussi, décident de rester membres de cette organisation.
Interrogé sur l’avenir du franc CFA, le chef de la junte burkinabé, arrivé au pouvoir suite à un coup d’État en septembre 2022, a indiqué qu’il pourrait «s’attaquer probablement» à cette monnaie liée à l’euro selon une parité fixe.
«Attendez et voyez. Nos actions jusqu’à présent vous ont peut-être surpris, n’est-ce pas ? Il pourrait y avoir d’autres changements qui vous surprendront. Et cela ne concerne pas seulement la monnaie. Nous allons rompre tous les liens qui nous maintiennent dans l’esclavage», a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré.
Le franc CFA, dont la convertibilité est garantie par le Trésor français, est critiqué par certains comme un vestige de la colonisation, tandis que d’autres estiment qu’il a apporté une stabilité financière indéniable dans la région.
L’Uemoa compte actuellement huit États membres, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ces pays partagent une même monnaie, le Franc de la Communauté financière africaine (CFA), dont l’émission est confiée à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
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