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Mali : les établissements bancaires prolongent la grève

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Illustration. © Dr

Les Maliens sont confrontés à une série de grèves depuis le mercredi passé, et ce à une semaine de la plus grande fête musulmane. Beaucoup s’inquiètent de savoir s’ils vont pouvoir accéder à leur argent pour les préparatifs de la Tabaski (Ndlr : fête du sacrifice), puisque les établissements bancaires sont aussi de la partie.

Et cela s’est vite fait sentir avec un manque de liquidité qui provoque déjà une augmentation des prix dans les marchés. Pour les entreprises, les débrayages dans les banques entraînent un ralentissement de leurs activités. Les transactions bancaires sont bloquées. Recevoir de l’argent ou effectuer des virements pour payer les fournisseurs, les salaires et les marchandises sont quasi impossibles.

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Le président du patronat malien, Mossadeck Bally, espère que les négociations en cours pourront aboutir rapidement afin que «cette grève prenne fin dans les plus brefs délais». Pour lui, «une entreprise a besoin de services bancaires tous les jours donc un jour de fermeture est un jour de trop», a rapporté RFI.

Par ailleurs, le patronat réclame depuis plusieurs semaines l’instauration d’un service minimum dans le secteur bancaire. Le droit de grève étant inscrit dans la Constitution, une telle mesure devra, pour être mise en place, faire l’objet de concertation entre l’État, les partenaires sociaux et le secteur privé.

Pour rappel, le Syndicat national des banques, des assurances, des établissements financiers et des entreprises du Mali (SYNABEF) a mené une grève de jeudi à samedi après l’arrestation mercredi de son secrétaire général, Hamadoun Bah.

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Dans un nouveau communiqué, le syndicat appelle les salariés à poursuivre la grève à partir de dimanche. Le SYNABEF «décide de poursuivre l’arrêt de travail à partir du 9 juin 2024 jusqu’à la libération complète de notre camarade».

La SYNABEF a reçu ce weekend le soutien de plusieurs organisations syndicales. Dans des communiqués distincts, les travailleurs des secteurs des mines, des collectivités territoriales ou de l’éducation réclament la libération d’Hamadoun Bah. Un élargissement de la mobilisation à d’autres secteurs pourrait donc intervenir si la revendication n’est pas entendue.

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