Mali: le Jnim revendique une double attaque à Bamako
La capitale malienne Bamako a été le théâtre de tirs, ce mardi matin. Deux lieux ont été attaqués de manière simultanée, il s’agit de l’école de la gendarmerie du quartier de Faladié, où les tirs ont duré environ trois heures, et une zone militaire de l’aéroport de Bamako-Sénou, où des tirs sporadiques étaient toujours rapportés en fin de matinée.
Ces attaques ont été revendiquées par le groupe terroriste Jnim, lié à al-Qaïda par l’intermédiaire de sa branche, la Katiba Macina. Selon leur déclaration, l’attaque aurait causé d’« énormes pertes en vies humaines et en matériel » et aurait entraîné la destruction de « plusieurs aéronefs militaires ».
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RFI rapporte qu’en plus de l’école de la gendarmerie, c’est la base 101, située dans la zone aéroportuaire qui a été ciblée. Une base militaire où sont lancés des drones de l’armée malienne, et où sont également stationnés des hommes du groupe Wagner.
Il faut aussi souligner que les militaires qui devaient comparaître aujourd’hui devant la Cour d’assises dans le cadre du procès très attendu des affaires de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires surfacturés étaient justement détenus dans l’école de la gendarmerie de Faladié.
Une situation « sous contrôle », selon les autorités
Les autorités maliennes ont affirmé que la situation était « sous contrôle » et que des opérations de ratissage étaient en cours. Cependant, les premières informations sur les victimes ne sont pas encore communiquées. Les vols à l’aéroport ont été annulés et l’accès à la zone est temporairement restreint. Le ministère de la Sécurité a qualifié les événements d ‘ « attaques terroristes contre des points sensibles de la capitale ».
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Des témoignages font état d’un cadavre calciné près de la tour de l’Afrique, et une « justice » populaire aurait été menée par la foule contre une personne suspectée d’avoir pris part à l’assaut. Des véhicules de pompiers et des équipes médicales ont été mobilisés, mais aucun bilan officiel n’a encore été communiqué. Le chef d’état-major général des armées, le Général Oumar Diarra a déclaré dans le journal de 13h de l’ORTM, que les « terroristes infiltrés » avaient été « neutralisés » et a appelé à éviter les amalgames qui pourraient stigmatiser certaines communautés.