Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Diplomatie / Mali : la junte au pouvoir accuse la France de soutenir des groupes terroristes

Mali : la junte au pouvoir accuse la France de soutenir des groupes terroristes

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Dans une lettre adressée, lundi 15 août, au président du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur chinois Zhang Jun, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a multiplié les accusations contre les forces françaises. Fourniture d’«armes» et collecte de «renseignements au profit des groupes terroristes», «espionnage» et «intimidation» des forces armées maliennes, le courrier de trois pages, détaille des «actes d’agression» supposés commis par l’armée française.

Le document dénonce de plus les violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien national par les forces françaises au cours des derniers mois. L’Élysée «dément des accusations évidemment sans fondement ». Mais, la junte malienne, au pouvoir depuis le double coup d’État d’août 2020 et de mai 2021, affirme avoir «enregistré plus de cinquante cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises», et ce depuis le début de l’année. Bamako laisse également entendre que les Français pourraient avoir transporté par hélicoptère deux membres d’un groupe terroriste, début août, dans la région de Tombouctou.

Le Mali demande au Conseil la tenue d’une réunion d’urgence et l’invite à œuvrer pour que la France cesse immédiatement ses actes d’agression. Le pouvoir militaire malien se dit prêt à faire usage des armes contre l’armée française, évoquant «la légitime défense», si les agissements français persistent, conformément à la Charte des Nations unies.

«C’est un peu insultant pour la mémoire de nos 59 camarades [français] qui sont tombés en se battant pour le Mali, pour la mémoire de tous les Maliens qui se sont battus à nos côtés ainsi que pour celle des personnels de la MINUSMA et des forces africaines de la MINUSMA qui sont tombés en luttant contre le terrorisme», a déclaré le chef de l’opération «Barkhane», le général Baratz, à Radio France Internationale au Niger, pays voisin du Mali et allié de la France qui a accepté le maintien d’une base aérienne française à Niamey.

Le lundi 15 août, date à laquelle la missive a été envoyée, dans le nord du Mali, le dernier soldat de l’opération «Barkhane» quittait définitivement la base de Gao, après plus de neuf années d’interventions menées au nom de la lutte antiterroriste.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


buhari

Nigeria : Twitter suspendu

Le gouvernement nigérian a annoncé vendredi dans un communiqué avoir suspe…

Nigeria : Boko Haram et Daech s’affrontent pour le contrôle du nord-est du pays

Nigeria : Boko Haram et Daech s’affrontent pour le contrôle du nord-est du pays

Pendant des années, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a dirigé le mo…

Chars français quittant la ville de Gao (Mali) lors de l’opération Gustav, le 6 avril 2013 © AFP

La France suspend ses opérations militaires conjointes avec les forces maliennes

Ce jeudi 3 juin, la France «a décidé de suspendre les opérations militaire…

Youssef Amrani, l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud © DR

Sahara : Youssef Amrani adresse une lettre ouverte à une responsable sud-africaine

Ce mercredi 2 juin, Youssef Amrani, l’ambassadeur du Maroc en Afrique du S…

Union Africaine

El Otmani reçoit l’Envoyé spécial de l’UA auprès de l’Agence africaine du médicament

Ce mercredi 2 juin à Rabat, Saad Dine El Otmani, Chef du gouvernement, a r…

L’élection du bureau a viré au pugilat, le 31 mai 2021, à Midrand, en Afrique du Sud @ Capture d'écran News24 / DR

Violences, menaces et insultes entre députés au Parlement panafricain

Le 21 mai dernier, à Midrand en Afrique du Sud, le coup d’envoi de la quat…