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Mali : après trois mois de suspension, la politique peut reprendre

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Assimi Goita, chef du Conseil militaire et président de la transition du Mali. © DR

Les autorités de la transition au Mali ont annoncé la reprise des activités politiques et des associations à caractère politique, à travers un communiqué. Cette décision intervient trois mois après la suspension de toutes activités politiques dans le pays. «Le gouvernement décide de lever la mesure de suspension qui frappait les partis politiques et les activités à caractère politique des associations», peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres du 10 juillet 2024.

Il faut notre que l’homme fort de Bamako, le colonel Assimi Goïta, avait décrété au mois d’avril la suspension des partis politiques et des associations à caractère politique. Ce dernier avait accusé les partis de mener des discussions stériles et subversives, en évoquant le danger que les activités des partis faisaient peser sur un «dialogue» national en cours sur l’avenir politique du Mali.

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Durant cette période, les partis protestaient contre le maintien des militaires à la tête du pays alors que ces derniers avaient promis de céder le pouvoir à un civil en mars 2024. Une fois la datte échue, la classe politique avait rappelé aux autorités de transition leur promesse pour une organisation des élections.

Les principaux partis politiques ainsi que les factions restantes de l’opposition avaient choisi de ne pas participer à ce «dialogue». Celui-ci s’est poursuivi avec la présence des partisans du régime et a abouti en mai à des «recommandations». Celles-ci préconisent une prolongation du pouvoir des militaires «de deux à cinq ans supplémentaires», ainsi que la possibilité pour le chef actuel de la junte de se présenter à une future élection présidentielle.

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