Malawi : le FMI contribue à la lutte contre la pénurie alimentaire
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un financement destiné à faire face à la hausse des prix alimentaires au Malawi, premier pays à faible revenu à recevoir cette aide. Le nombre de Malawiens confrontés à l’insécurité alimentaire a doublé pour atteindre 20% de la population en raison de la faible production agricole et de la cherté des engrais et des semences.
Le gouvernement du Malawi affirme que ces fonds permettront aussi de contrer le manque de devises étrangères qui a provoqué une pénurie de carburant dans le pays. Ce dernier ajoute que l’approbation de l’octroi de 88 millions de dollars au Malawi dans le cadre du nouveau «guichet de choc alimentaire» du FMI l’aidera à faire face à un bon nombre de défis.
Selon Sosten Gwengwe, ministre des Finances du Malawi, «chaque petit geste compte. Le plus important est de pouvoir disposer d’un marché des changes efficace, capable d’opérer de manière autonome, et nous travaillons très dur pour alimenter la Reserve Bank of Malawi afin de pouvoir normaliser le marché des changes».
De son côté, le président du pays, Lazarus Chakwera, a écrit sur son compte Twitter que ce financement «signale une nouvelle dispensation de la confiance des institutions mondiales bilatérales et multilatérales». Il a précisé que son administration réoriente actuellement le système fiscal et monétaire afin de parvenir à une croissance économique durable.
Toutefois, les experts estiment que le Malawi devrait trouver ses propres solutions à ses défis économiques plutôt que de compter sur les emprunts auprès des institutions monétaires internationales. D’après eux, le pays devrait investir dans des programmes qui augmenteraient sa base d’exportations plutôt que de dépendre des importations.
Pour rappel, le FMI a introduit la nouvelle initiative de lutte contre l’insécurité alimentaire en septembre dernier. Elle concerne les pays qui ont des besoins urgents en matière de balance des paiements en raison de pénurie alimentaire, d’une forte augmentation de leur facture d’importations alimentaires ou d’un choc sur leurs exportations de céréales.