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Madagascar : la nationalité française du président provoque une crise
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Suite à la publication des documents attestant de la naturalisation française du président malgache, Andry Rajoelina, une crise politique a éclaté dans le pays. Les réactions lui reprochent un manque de transparence et lui demandent de s’exprimer publiquement.
En effet, les révélations indiquent qu’Andry Rajoelina a acquis la nationalité française par naturalisation en 2014. Une copie d’un décret de naturalisation mentionnant les noms des membres de sa famille extraite du journal officiel de la République française a fait le tour des réseaux sociaux et depuis, la polémique enfle.
Dès lors, Andry Rajoelina n’aurait pas dû être autorisé à se présenter à l’élection présidentielle de 2018 puisque tout prétendant doit justifier de la nationalité malgache, comme l’exige l’article 42 de la Constitution. Le code est clair sur le point : l’acquisition volontaire d’une nationalité étrangère par un citoyen malgache adulte entraîne la perte de la nationalité malgache.
Si le clan de Rajoelina voit dans la divulgation de ces documents «une manœuvre sans doute, politique», l’opposition accuse le président de trahison et estime que le conflit d’intérêt potentiel réside dans la question de savoir si le président est en mesure de défendre efficacement les intérêts du pays, tout en étant citoyen d’un pays étranger, en particulier de la France, qui entretient des relations complexes avec Madagascar.
L’opposition affirme également que le président ne peut pas défendre efficacement les intérêts de la grande-île face à l’ancienne puissance coloniale. Elle en veut pour preuve l’absence d’avancée sur le dossier des îles Eparses, toujours sous souveraineté française.