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Madagascar : faible participation au 1ᵉʳ tour de la présidentielle

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Le président sortant Andry Rajoelina vote au premier tour de la présidentielle, le 16 novembre 2023 à Antananarivo, à Madagascar © MAMYRAEL

Jeudi, Madagascar a connu le premier tour de son élection présidentielle dans un climat tendu, marqué par une participation faible, avec environ 60% des électeurs ne se rendant pas aux urnes, selon les données officielles. Un enjeu crucial pour ce scrutin où la mobilisation était déterminante, suite à l’appel au boycott émis par l’opposition.

La Commission électorale (Ceni), dont l’impartialité est contestée par l’opposition, estime le taux de participation à environ 39%. Cependant, un collectif de dix candidats opposés au président actuel, Andry Rajoelina, avance des chiffres encore plus bas, autour de 20%, des données relayées par des observateurs internationaux.

Hajo Andrianainarivelo, au nom des dix opposants, a déclaré à la fermeture des bureaux de vote que ces élections n’étaient pas reconnues, une position partagée par une grande majorité de la population malgache.

Sur les onze millions d’électeurs attendus, seuls 39% ont participé, alors que le président sortant, Andry Rajoelina, avait exprimé sa confiance en une victoire dès le premier tour. Parmi les douze autres candidats officiels, ceux du collectif n’ont pas mené de campagne, engageant plutôt une lutte acharnée contre le président en place.

Des déclarations contrastées ont émaillé la journée électorale. Rajoelina a loué une forte participation, dénonçant les troubles orchestrés pour entraver le déroulement des élections, tandis que l’opposant Siteny Randrianasoloniaiko, ancien champion de judo, a signalé des irrégularités, notamment la fermeture de bureaux dans certaines régions.

À Antananarivo, la capitale, les électeurs se sont présentés timidement en petits groupes. À deux heures de la fermeture des bureaux dans le fief de l’opposition, seuls 18% des inscrits s’étaient exprimés, laissant des urnes largement vides.

Dans ce contexte électoral tendu, la crise politique qui secoue Madagascar depuis juin a cristallisé les tensions. Cette crise a été déclenchée par la révélation de la naturalisation discrète d’Andry Rajoelina en 2014, un élément que l’opposition a tenté d’utiliser pour invalider sa candidature, en vain.

Les prochains jours seront cruciaux, alors que les résultats préliminaires sont attendus pour le 24 novembre, dans un pays où la légitimité du processus électoral reste profondément contestée.

Lire aussi : Madagascar : l’ancien président Marc Ravalomanana annonce sa candidature à la présidentielle

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